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Fisheries and Agriculture

Porte-parole de l’Union Européenne - Dominic Mas |19 April 2021

5 millions d'euros seront consacrés pour les petites et moyennes entreprises dans ce secteur

 

Le porte-parole de l’Union Européenne, l’Ambassadeur Dominic Mas a noté que « c’est à la demande de l'Ambassadeur de l’Union européenne auprès des Seychelles, M. Vincent Degert, et en tant que représentant de la présidence européenne que j'ai l'honneur de parler au nom des institutions européennes devant vous aujourd'hui (samedi) à l'occasion de l'inauguration de ces installations destinées à la commercialisation des produits de la pêche artisanale.

Je suis d’autant plus heureux d'être avec vous ce matin que je connais ce point de vente de poissons et je suis content que désormais les pêcheurs seychellois de La Retraite disposent des infrastructures qui leur permettront de commercialiser leurs produits dans des conditions sanitaires appropriées ».

L’Ambassadeur Mas a rappelé que cet investissement a été rendu possible grâce aux fonds dédiés à l’appui à la pêche artisanale dans le cadre de l'accord de pêche UE-Seychelles. Cet accord contribue pour presque 10 millions euros par an aux revenus des Seychelles (167 millions de roupies).

II ne se limite pas à organiser les licences de pêche au thon pour les navires sous pavillon européen. Il prévoit le débarquement des prises aux Seychelles, la possibilité de transformer le thon localement et de l'exporter sans droits de douane vers I ‘Europe.

Tout cela est générateur d'emplois, de valeur ajoutée, de revenus pour l'Etat et les ménages seychellois.

N'oublions pas qu'au plus fort de la crise sanitaire, cette pêche industrielle a été la source unique de devises pour le pays, grâce aux efforts du Ministre de la Pêche et de l'Economie bleue et du Commissaire à la Santé pour préserver l’activité des armements.

« L'accord de pêche, c'est aussi un soutien à la filière artisanale qui alimente les marchés des Seychelles. L'appui sectoriel au développement de la filière locale a évolué, soutenant dans un premier temps le développement des capacités de pêche (la construction de bateaux de pêche) puis aujourd’hui la transformation et la commercialisation du poisson à travers les filières locales », a dit l’Ambassadeur Mas.

Autre bonne nouvelle est que 5 millions d'euros (84 millions de roupies) seront consacrés au cours des cinq prochaines années pour aider les entreprises privées de petite et moyenne taille dans les secteurs de la transformation et de d'exportation des produits de la mer, a annoncé l’Ambassadeur Mas.

« Comme aujourd'hui à La Retraite, il devrait aussi bénéficier aux autres communautés de pêcheurs de Mahé, Praslin et La Digue au travers de marchés au poisson, machines à glace, entrepôts pour les matériels, jetées, et embarcadères », ajoute-t-il.

Parlant de la bonne utilisation des fonds de l'appui sectoriel de cet accord de pêche M. Mas a souligné « que nos efforts ne s'arrêtent pas aux constructions mais que nous puissions rapidement mesurer les bénéfices qui seront générés par ces réalisations.

Comme vous, l'UE et ses Etats-membres sont désireux que les fonds investis aient des impacts soutenables et pérennes pour le pays et sa population. Nous serons très intéressés par les résultats obtenus dans le cadre du dispositif de suivi/évaluation des activités que votre ministère a initiées ».

M. Mas a aussi félicité les Seychelles pour avoir été le premier pays à avoir rendu public son premier rapport sur la transparence des filières de la pêche. « C'est un pas très important pour une plus grande transparence et une meilleure gouvernance du secteur.

Vous le savez, l’Union européenne est attachée à cette transparence : nos accords la prévoient, des quotas de pêche sont définis et vérifiés, les prises sont calibrées et les bateaux sont inspectés, ces derniers embarquent des observateurs à leur bord, nos statistiques sont publiques.

C'est certainement grâce à cette transparence que certains médias ou ONG peuvent faire entendre une voix différente. Et je m'en félicite puisque leurs analyses contribuent à nos réflexions collectives ».

L’Ambassadeur Mas conclu son message en disant que « l‘Union européenne et les Seychelles ne pourront à elles seules résoudre le difficile problème de la gestion des stocks de thons.

Aux Seychelles, 37 navires seulement sur les 248 officiellement enregistrés sont sous pavillon européen.

Dans l'Océan Indien, les armements européens assurent 23% des prises de thon. J'engage donc la recherche les ONG, les médias qui consacrent leur énergie sur les acteurs les plus exemplaires en matière de transparence à avoir 'honnêteté intellectuelle’, certainement le courage politique d'interroger l’ensemble des acteurs au sein de la CTO1, de se pencher sur les pêches côtières qui représentent plus de 65% des prises, d'évoquer les pêches illégales, les pavillons non déclarés, utilisant des pratiques de pêche interdites dans le reste du monde.

C'est tous ensemble que nous pourrons assurer la gestion durable des ressources halieutiques. Il nous faut pour cela une vision complète et objective des situations. Il nous faut rendre chaque pavillon, chaque acteur de la filière responsable de la conservation de la ressource ».

 

Vidya Gappy

 

 

 

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