ONE PLANET SUMMIT - PARIS – 12 décembre 2017 : Entretien avec M. Lionel Majesté-Larrouy, Ambassadeur de France aux Seychelles |13 December 2017
« Ce sommet s’inscrit dans l’agenda et la logique de la mise en œuvre de l’Accord de Paris »
A l’issue du G20 à Hambourg en juillet dernier, le Président de la République française, Emmanuel Macron, a annoncé la tenue d’un sommet international le 12 décembre à Paris, soit deux ans jour pour jour après l'adoption de l'Accord de Paris, dans le but de « prendre de nouvelles actions pour le climat » en particulier sur la question des financements afin « d’identifier les projets qui pourront ainsi être financés et qui manifesteront une avancée concrète ».
Nous vous proposons une interview avec Ambassadeur de France aux Seychelles, l’Ambassadeur Lionel Majesté-Larrouy.
Seychelles NATION : M. l’Ambassadeur, pourriez-vous nous donner plus de détails ?
L’Ambassadeur Majesté-Larrouy : Ce sommet international, co-organisé avec les Nations unies et la Banque mondiale, s’inscrit dans l’agenda et la logique de la mise en œuvre de l’Accord de Paris et s’attache particulièrement aux questions de financement des actions climat et à l’alignement des flux financiers qui permettront d’atteindre les objectifs de l’Accord de Paris ‒ aussi bien en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre que de protection des populations face aux conséquences du dérèglement climatique. Cette question est indispensable pour crédibiliser l’action climat et opérer – sur le terrain – le changement d’échelle qui est nécessaire à la réalisation des objectifs de l’Accord de Paris.
Nous avons fait des progrès depuis la COP21, notamment dans le domaine des énergies renouvelables ou de la mobilité propre mais il faut faire plus pour maintenir le réchauffement de la planète en dessous de 2°C.
Seychelles NATION : Que peut-on attendre de ce Sommet ?
L’Ambassadeur Majesté-Larrouy : Ce sommet vise des résultats très concrets.Il sera principalement consacré à la mobilisation de financements pour faire avancer des projets efficaces, dans tous les domaines de la lutte contre le changement climatique : énergies renouvelables, transports propres, agriculture, bâtiments et ville durables, protection des populations face aux impacts du changement climatique.
Il a donc pour ambition de rassembler l’ensemble des acteurs clés du monde de la finance et du climat afin de construire les outils, alliances et initiatives indispensables au verdissement de la finance et accélérer la mise en œuvre de projets climat sur le terrain.
Le One Planet Summit c’est finalement 3 objectifs :
- Agir concrètement et collectivement : les solutions existent, déployons-les à l’échelle globale et locale !
- Innover : soyons créatifs et astucieux pour adapter nos systèmes aux changements inévitables et accélérer encore la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
- Être solidaires : nous sommes tous affectés par les changements climatiques, mais certains d’entre nous y sont plus vulnérables, notamment les Petits Etats insulaires, comme les Seychelles. Travaillons ensemble pour le bien de tous et accompagnons plus encore les pays et populations qui en ont le plus besoin.
Seychelles NATION : Qui a été invité ?
L’Ambassadeur Majesté-Larrouy : Une centaine de pays ont été invités à participer au One Planet Summit. Ces Etats sont ceux qui, comme les Seychelles, sont particulièrement engagés dans la mise en œuvre de l’accord de Paris et dans la recherche de solutions concrètes et efficaces pour lutter contre le réchauffement climatique.
Plus généralement, le sommet de Paris n’est pas un sommet de l’ONU ni la COP. Nous souhaitons accorder une représentation égale aux Etats et à la société civile dans sa diversité, dans le juste équilibre des prises de parole, et dans un temps contraint et limité. Si tous les Etats certes ne sont pas représentés, nous avons cependant pris en compte une représentation géographique très diverse, avec toutes les coalitions et groupes régionaux et diplomatiques qui traitent du climat.
Seychelles NATION : Combien de participants attendez-vous au sommet ?
L’Ambassadeur Majesté-Larrouy : Nous avons reçu de très nombreuses confirmations pour ce sommet, ce qui prouve que la mobilisation internationale en faveur du climat est très forte. A une semaine du sommet nous avions reçus la confirmation de plus de 50 chefs d’Etat et de Gouvernement. Plus de 130 pays seront représentés au sommet. Nous aurons environ 4 000 acteurs-clé qui participeront au sommet et qui sont, chacun dans son domaine, très impliqués dans la mise en œuvre de l’accord de Paris. L’attention internationale sur ce sommet est également très forte car nous avons reçu plus de 1 000 demandes d’accréditation de journalistes.
Le Président des Seychelles, M. Danny Faure, a été l’un des tout premiers Chefs d’Etat à répondre présent. En raison toutefois de contraintes d’agenda de dernière minute, c’est Mme Macsuzy Mondon, Ministre désignée, et M. Didier Dogley, ministre de l’Environnement, de l’Energie et du Changement climatique, qui représentent les Seychelles à Paris.
Seychelles NATION : Est-ce une initiative solitaire de la France pour faire concurrence à la COP ?
L’Ambassadeur Majesté-Larrouy : C’est un sommet à l’initiative de la France, mais qui est organisé avec l’ONU et la Banque Mondiale. Les invitations sont d’ailleurs adressées au nom du Secrétaire général des Nations unies, du Président de la Banque mondiale et du Président de la République française.
De nombreux partenaires viennent par ailleurs animer ce sommet :
- Convention Climat des Nations Unies (CCNUCC)
- L’AFD
- OCDE
- Commission européenne
- C40 Cities Group
- Convention mondiale des Maires
- We Mean Business
Ainsi que des acteurs non étatiques, 800 organisations et têtes de réseaux du monde entier :
- Institutions publiques : banques de développement, organisations internationales…
- Acteurs privés : entreprises, fonds, banques, investisseurs, start-ups…
- Société civile : ONG, Think tanks, fondations, réseaux de jeunes, recherche…
- Gouvernements locaux : villes, régions, Etats fédérés, réseaux de collectivités…
Le One Planet Summit est donc bien une ambition solidaire, une initiative rassemblant tous les acteurs souhaitant s’engager et partager des actions concrète pour le climat.
Le sommet n’est pas une COP bis ou une concurrence à la COP. C’est une démarche complémentaire. La COP est le temps des négociations entre Etats dans le cadre diplomatique des Nations Unies. Le One Planet Summit ne double pas la COP, ni ne s’y substitue.
Seychelles NATION : Pourquoi se concentrer sur les financements ?
L’Ambassadeur Majesté-Larrouy : Le développement de la finance verte et la réorientation des flux financiers qu’implique la transition bas carbone était au cœur des enjeux de la COP21 et constituent un des objectifs de l’accord de Paris. C’est la base de toute action et l’assurance de mettre en œuvre des projets concrets. C’est donc aussi permettre de redonner un « sens » à la finance en la reconnectant avec des projets transformatifs et utiles aux citoyens dans le cadre de l’action climat.
Seychelles NATION : Quelle est la contribution française à la finance verte ?
L’Ambassadeur Majesté-Larrouy : Elle a accompagné les initiatives des acteurs privés dans ce domaine et contribué à porter le sujet au FSB, permettant que la TCFD soit lancée à Paris lors de la COP. Elle a ensuite soutenu la création du GFSG par la présidence chinoise du G20 en 2016 et très activement participé à ces travaux.
Cette action a voulu aussi être exemplaire au plan national. En complément d’un relèvement de son ambition climat et du renforcement des politiques qui la supporte, le Gouvernement a pris un certain nombre d’initiatives visant à favoriser le développement de la finance verte en France :
- Renforcement du « reporting » climatique des entreprises et des institutions financières : la France est devenue en 2015 le premier pays au monde à rendre obligatoire la publication, par les investisseurs et les entreprises, d’informations relatives à leur contribution aux objectifs climatiques et aux risques financiers associés à la transition énergétique et écologique ;
- Mise en place de labels dédiés : fin 2015, la France a lancé les labels « investissement socialement responsable » et « transition énergétique et écologique pour le climat » afin de renforcer les pratiques dans ces domaines et d’aider les investisseurs à identifier les fonds spécifiques ou recherchant un impact du point de vue de la transition.
- Emission d’une obligation souveraine verte : début 2017, l’Etat français a émis un emprunt obligataire de 7 milliards d’euros pour une maturité de 22 ans afin de promouvoir les meilleures pratiques de marché, notamment en termes d’évaluation et d’impact, et pour soutenir le développement du marché des « Green Bonds ».
Seychelles NATION : Pourquoi la place de Paris est-il devenu le haut-lieu de la finance verte ?
L’Ambassadeur Majesté-Larrouy : Les acteurs de la place de Paris ont fait preuve d’une expertise précoce et reconnue dans le développement de la finance verte. A titre d’exemple, la structuration du marché des green Bonds a beaucoup bénéficié de l’implication d’acteurs français tandis que les émetteurs français ont souvent été précurseurs pour ouvrir de nouveau segments (collectivités locales, émetteur « corporate », souverain) et les gestionnaires ont aussi été à la pointe de l’innovation. À l’échelle mondiale, la France contribue à hauteur de 21% du stock d’obligations vertes émises, ce qui en fait le second marché derrière les Etats-Unis (27%). Mais au-delà des green bonds, Paris est aussi reconnu pour son expertise dans le financement des infrastructures qui participent pleinement à la transition ou encore pour le développement de solutions d’investissement prenant en compte les enjeux climatiques tout en étant adapté aux besoins et contraintes des investisseurs institutionnels.
Cette expertise s’est nourrie d’une action ambitieuse des pouvoirs publics en France et son approfondissement passe aujourd’hui par une collaboration dans le cadre de « Finance for Tomorrow », initiative portée par les acteurs de la Place de Paris afin de promouvoir la finance durable en France et à l’international. Enfin, l’engagement de la France dans les discussions internationales contribue aussi à consolider l’expertise et le rayonnement de la Place de Paris.
Seychelles NATION : Comment la France finance-t-elle de son côté l'adaptation au changement climatique ?
L’Ambassadeur Majesté-Larrouy : L’accord de Paris prévoit qu’un équilibre entre financement de l’atténuation et de l’adaptation au changement climatique doit être visé. Dans ce cadre, la France s’est engagée à porter ses financements en faveur du climat dans les pays en développement de 3 milliards d’euros en 2015 à 5 milliards en 2020, incluant une augmentation des financements en faveur de l’adaptation pour atteindre 1 milliard d’euros par an en 2020. La France, à travers ses contributions bilatérales et multilatérales, finance de manière croissante des projets de développement ayant des co-bénéfices d’adaptation au changement climatique. Sur le plan multilatéral, la France est le quatrième contributeur au Fonds vert pour le climat, avec un engagement d’un milliard de dollars. Ce fonds vise un équilibre entre atténuation et adaptation et a engagé à ce jour 2,6 milliards de dollars, dont 30% dans des projets d’adaptation et 29% dans des projets mixtes atténuation-adaptation.
La France contribue également à de nombreux fonds et initiatives thématiques ayant une forte composante d’adaptation au changement climatique. Elle soutient ainsi le Fonds pour les pays les moins avancés à hauteur de 25 millions d’euros en 2016-2017 et a versé 5,5 millions d’euros en faveur du Fonds d’adaptation en 2015. Dans le cadre de l’Agenda de l’action, la France contribue en outre au financement de l’initiative CREWS sur les systèmes d’alerte précoce aux risques climatiques (10 millions d’euros apportés par la France), CAFI (forêts du bassin du Congo – 3 millions d’euros) ou encore au mécanisme africain d’assurance climatique (« African Risk Capacity » - 2.5 millions d’euros).
Sur le plan bilatéral, l’AFD a apporté 606 millions d’euros de financement en faveur de l’adaptation en 2016, contre 443 M€ en moyenne par an sur la période 2009-2016. Ces financements ont essentiellement porté sur deux thématiques : pour plus de la moitié, sur l’amélioration de la gestion des ressources en eau et de la sécurisation de l’approvisionnement en eau dans des régions marquées par un risque de stress hydrique aggravé par le changement climatique, et, pour environ un tiers, sur le secteur agricole et la biodiversité, le solde concernant des projets de gestion des risques climatiques extrêmes.
Seychelles NATION : M. l’Ambassadeur, quels résultats peut-on attendre du Sommet ?
L’Ambassadeur Majesté-Larrouy : Le Sommet permettra en premier lieu une nouvelle mobilisation politique en faveur de l’Accord de Paris. La mobilisation est indispensable pour conserver le niveau d’ambition de l’accord. C’est l’échange sur des projets très concrets amenés par toute la diversité des acteurs invités qui est le meilleur gage d’une mobilisation renouvelée. A côté du partage des bonnes pratiques pour accélérer le verdissement de la finance et les flux de financement vers les projets de terrain et de la présentation d’une large palette de projets en faveur de la transition vers une économie bas carbone, de nouvelles annonces concrètes seront faites en faveur des financements des actions climat et des instruments de financement opérants.
Les résultats attendus sont donc :
- Des annonces relatives au renforcement des financements climat, la réorientation des investissements, le développement d’instruments de financements innovants et l’accompagnement de la transition écologique (via notamment la construction de coalitions d’acteurs).
- La présentation de projets transformatifs concrets dans les différents secteurs (énergies renouvelables, transports propres, efficacité énergétique, bâtiment, agriculture, forêts, etc.) permis par diverses sources de financements, pour le bénéfice de tous.
Seychelles NATION : Qu’est-il advenu de l’initiative « Make Our Planet Great Again » ? Est-il possible d’avoir des chiffres sur l’attractivité de la France, les projets financés ?
L’Ambassadeur Majesté-Larrouy : Elle se poursuit. Ce projet vise à attirer des chercheurs étrangers en France. Cette initiative va permettre de sélectionner une première session d’une vingtaine de lauréats. Ils seront connus au plus tard le 12 décembre (jour du Sommet). Après avoir séduit des milliers de personnes, « Make Our Planet Great Again » a permis d’attirer environ 450 chercheurs porteurs de projets sur le changement climatique. Un jury international de scientifiques a examiné les premières candidatures. Pour son projet, un chercheur junior bénéficiera d’un financement maximal de 1,2 million d’euros sur cinq ans. Ce montant sera porté à 1,7 million d’euros pour un chercheur senior.
Seychelles NATION : Pouvez-vous nous rappeler combien d’Etats ont adopté et ratifié l’accord de Paris ?
L’Ambassadeur Majesté-Larrouy : Tous les pays ont adopté l’Accord de Paris à la COP21. 170 l’ont ratifié. Les derniers Etats à l’avoir ratifié sont le Nicaragua et la Syrie.
Seychelles NATION : Comment ce sommet s’articule avec les prochaines échéances pour le climat, notamment au sein du processus des négociations climat ?
L’Ambassadeur Majesté-Larrouy : Le sommet s’inscrit dans une dynamique internationale. Il ne doit pas être considéré isolément mais mis en cohérence et perspective avec les autres grands rendez-vous internationaux : d’abord la COP 23 à Bonn, mais aussi le sommet climat qu’organisera le Secrétaire général des Nations unies en septembre 2019. Le Sommet Une Planète a pour objectif de maintenir au plus haut niveau politique la mobilisation en faveur de la lutte contre le dérèglement climatique.
Seychelles NATION : Comment les projets illustratifs ont-ils été sélectionnés ?
L’Ambassadeur Majesté-Larrouy : Ces projets ont pour objectif de mettre en avant les solutions concrètes qui marchent sur le terrain et qui peuvent être reproduites, dans toutes les dimensions géographiques et la variété des acteurs et des financements, du plus petit au plus grand. Tous les partenaires du sommet se sont mobilisés pour proposer les meilleurs exemples et projets selon ces critères de qualité et de diversité.
Seychelles NATION : Que fait la France pour lutter contre le changement climatique et mettre en œuvre l’accord de Paris ?
L’Ambassadeur Majesté-Larrouy : Dans l’objectif de renforcer nos engagements, le gouvernement a annoncé en juillet dernier un Plan Climat. Préparé à la demande du Président de la République et du Premier ministre, ce plan vise à mobiliser l’ensemble du gouvernement pour faire de l’accord de Paris une réalité pour les Français, pour l’Europe et pour l’action diplomatique de la France. Le Plan Climat est composé de plusieurs objectifs ambitieux pour l’action climatique de la France, parmi lesquels la neutralité en émissions de gaz à effet de serre vers le milieu du siècle, la fin de la vente des voitures à diesel et essence et l’interdiction tout nouveau permis d’exploitation d’hydrocarbures sur le territoire français, afin qu’autour de 2040 nous ne produisions plus d’hydrocarbures.
Nous avons pour cela un solide cadre juridique adopté en 2015 qui va nous permettre de réduire rapidement nos émissions de gaz à effet de serre et de s’adapter aux effets du changement climatique : la Loi de transition énergétique pour la croissance verte. Cette loi vise à transformer notre système de production et consommation d’énergie et à engager notre société dans le développement durable. Cette loi privilégie une transition énergétique s'appuyant sur un développement important des énergies renouvelables et une forte réduction de la consommation d'énergie, avec une division par 2 de la consommation finale d'énergie à l'horizon 2050. Et déjà une réduction de 30% la consommation d’énergie fossiles en 2030 par rapport à 2012 avec l’augmentation de la part des énergies renouvelables qui, en 2030, représenteront 40% de notre électricité.
Seychelles NATION : Après la COP23, quelles sont les prochaines étapes pour les négociations sur le climat ?
L’Ambassadeur Majesté-Larrouy : La COP23, première conférence des Parties présidée par un petit pays insulaire – les Îles Fidji – avait pour objectif établir les premiers brouillons des décisions sur l’application de l’accord de Paris qui seront adoptées à la COP24, fin 2018. Nous avons très bien réussi sur ce point. Les négociations ont abouti à des projets de texte sur l’ensemble des règles d’application de l’accord de Paris. Ces projets serviront de base pour la poursuite des négociations en 2018.
Nous devons maintenant accélérer les travaux pour trouver les compromis nécessaires afin d’adopter le paquet de décisions sur l’application de l’accord de Paris à la Conférence de Katowice, sans oublier le processus de relèvement de l’ambition de nos engagements nationaux qui sera l’objet du Dialogue de Talanoa, l’autre résultat positif de la COP23.
Seychelles NATION : Est-ce que la France joue toujours un rôle de «leader» dans les négociations, comme on l'a vu lors de la COP21?
L’Ambassadeur Majesté-Larrouy : La lutte contre le changement climatique et la mise en œuvre de l’accord de Paris forment une priorité de premier rang pour la politique étrangère de la France.
Nous avons eu l’honneur d’organiser la COP21 et d’accueillir le monde entier dans notre capitale pour adopter l’accord de Paris, le premier accord universel sur le climat. Dans la continuité de cet engagement, nous agissons désormais pour que cet accord soit consolidé et mis en œuvre rapidement. Cela passe par notre participation aux négociations climatiques avec l’Union européenne, qui représente l’ensemble des Etats-membres à chacun des rendez-vous de la Convention climat, mais aussi par nos initiatives à l’international, comme l’action de l’Agence française de développement – qui l’an dernier a consacré plus de 3.5 milliards d’euros à la lutte contre le changement climatique – ou encore l’organisation du One Planet Summit, en partenariat avec les Nations unies et la Banque mondiale.