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Sport

Les Jeux Olympiques prévus cette année sont reportés du 23 juillet au 8 août 2021 |18 August 2020

Les Jeux Olympiques prévus cette année sont reportés du 23 juillet au 8 août 2021

Rodney Govinden sélectionné pour les JO de Tokyo

  • Rodney Govinden reste qualifié en Voile

 

Les Jeux Olympiques sont assurément le plus grand évènement de la planète. Tout sportif ne pense qu’à une seule chose participer un jour à cette manifestation en n’hésitant pas à sacrifier pendant plusieurs années sa vie scolaire, professionnelle et même familiale.

Il est vrai qu’une simple médaille peut transformer l’existence d’une personne qui se voue corps et âme quotidiennement à la conquête du graal. Cela nécessite malgré tout beaucoup de travail et de sacrifices pendant plusieurs années qu’il faudra orienter sur l’abnégation, la volonté de réussite et un courage que l’on n’apprend pas dans les livres. Il existe même des sportifs qui sont prêts à abandonner l’ambition de décrocher un titre mondial afin de conquérir l’or Olympique si envié et vivre cette journée victorieuse avec montée sur le podium, recevoir la médaille et écouter un hymne national particulièrement émouvant.

Le monde du sport attendait avec beaucoup d’impatience ces Jeux de 2020 à Tokyo encore plus importants pour les Français, car en 2024 ce sera à leur tour de démontrer leur savoir-faire sur le plan de l’organisation. Ces Jeux devaient permettre aux « jeunes espoirs » d’apprendre et se former en vue de la conquête d’une médaille. En effet pour la popularité des Jeux, il faut que le pays organisateur puisse présenter des sportifs qui vont enthousiasmer le public local.

Malheureusement le coronavirus a fait son apparition ainsi que son esprit destructeur. Avec les milliers de morts à travers le monde et la chute de l’économie internationale, il fallait aussi tenir compte des conditions sanitaires obligeant la distanciation sociale avec le port de masque et les mesures d’hygiène. Dans le monde la plupart des compétitions ont été cette année annulées ou reportées. La mort dans l’âme le Comité International Olympique et bien sûr les organisateurs locaux ont été obligés de reporter d’un an les Jeux Olympiques de Tokyo du 23 juillet au 8 aout 2021 et les paralympiques du 24 août au 5 septembre.

 

Un équilibre très fragile à respecter

C’est à un véritable chamboulement planétaire auquel nous assistons actuellement. Pendant une quinzaine d’années les organisateurs des Jeux de Tokyo ont travaillé « d’arrache-pied » afin, d’abord de présenter le meilleur des dossiers de candidature de manière à séduire les membres du comité international Olympique et franchir la première étape. Ensuite pendant cinq à six ans ce sont environ cinq cent mille personnes qui ont travaillé pour cette quinzaine qui sera suivie chaque jour par près de quatre milliards de spectateurs et téléspectateurs qui seront en même temps les juges parfois sévères de l’organisation, des installations, de la beauté des sites et de l’ambiance générale. Cette phase est importante, car c’est l’avenir économique et touristique, du pays qui dépend du succès de ces deux semaines couronnées des cinq anneaux symboles de l’Olympisme. La construction du stade principal, dénommé « Stade Olympique », des salles, des piscines, des centres d’entraînement et d’hébergement doivent respecter un équilibre fragile notamment sur le plan financier. Il faut éviter les écarts de Montréal, Londres ou Rio de Janeiro qui ont soit été obligés de rembourser les frais Olympiques plusieurs années après la fin des compétitions, ou réalisé des constructions d’installations qui n’ont pas été utilisées après les Jeux et parfois laissées à l’abandon. Il est indispensable de respecter un juste équilibre et de prévoir l’avenir. Pour les Japonais tout était prévu, sauf cette arrivée soudaine de ce virus qui touche lui aussi toute la planète.

 

Le report des Jeux coûte très cher, ils seront donc peut-être simplifiés

 

Le report des Jeux coûte très cher. Pour l’instant, il est difficile de chiffrer le coût du report. Il faut payer les employés du comité d’organisation et les recettes risquent d’être inférieures surtout si la présence du virus plane encore à cette époque-là. C’est ce qui explique que les organisateurs envisagent la simplification de leur manifestation en faisant des économies. Un autre problème existe avec le village Olympique construit pour recevoir les dix milles athlètes.

Ces appartements ont déjà été vendus. Les propriétaires devaient prendre possession de leur logement le lendemain de la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques en septembre prochain. Les discussions sont, en cours mais cela risque d’être difficile. Les sponsors hésitent à se lancer dans l’aventure et la perte là aussi risque d’être importante.

Les cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux seront moins fastueuses que prévu, le séjour des athlètes sera raccourci et personne ne sait si le virus sera encore présent en 2021. La ville de Tokyo et le gouvernement prendront toutes les mesures nécessaires afin de sécuriser au maximum cette période de « brassage de personnes venues des cinq continents et qui ne souhaitent pas prendre le moindre risque.

Une idée circule à Tokyo c’est d’organiser des Jeux à huis clos mais Thomas Bach, le Président du CIO, ne semble pas très favorable à cette hypothèse. Des Japonais proposent même de reporter les Jeux à … 2024 et demander à Paris de repousser son organisation en 2028.

Comme vous pouvez le constater nous sommes actuellement dans le « flou total ».

 

La ville de Tokyo serait-elle une éternelle Malchanceuse ?

Les Japonais se sont intéressés très tôt aux Jeux Olympiques mais il a fallu attendre 1928 à Amsterdam pour voir les premiers athlètes nippons s’illustrer en athlétisme et en natation par la suite c’est en gymnastique que les Japonais ont gagné le plus de titres.

Pour les Jeux de 1940, la candidature de Tokyo était retenue face à celle de Helsinki. Les nippons voulaient célébrer avec faste le 2600ème anniversaire de la fondation de l’empire par Jimmu-Tenno. Le conflit entre la Chine et le Japon qui avait éclaté en 1937 permettait à l’archipel d’annexer la région de Nankin et de Shanghai. Cela donnait l’occasion au Japon d’occuper plus du double de la superficie de leur île. Devant le risque de boycott des autres nations du monde, la pression sur le CIO était importante. Le Japon renonce et Helsinki est désigné comme ville hôte. La seconde guerre mondiale éclate. Les jeux de 1940 et 1944 sont annulés. Il faudra attendre 1948 pour célébrer la 14ème Olympiade à Londres.

Pendant ce temps-là, le Japon continue la guerre et attaque Pearl Harbour. Les États-Unis réagissent de façon violente et utilisent le 6 août 1945 la bombe atomique qui anéantit la ville de Hiroshima provoquant la mort de 70 000 personnes. Quelques jours plus tard le Japon capitulera.

Pour les Jeux de 1960, Tokyo sera à nouveau candidate mais c’est Rome qui sera élue.

 

Tokyo veut effacer en 1964 son ancien esprit belliqueux

Le temps de la paix est arrivé, Tokyo veut présenter de grands Jeux et effacer totalement l’image guerrière de son pays.

La cérémonie d’ouverture commence comme un symbole. Yoshinori Sakai allume la flamme. Ce jeune homme est né le 6 août 1945 à Hiroshima, le jour où la bombe atomique a détruit sa ville et celle de Nagasaki trois jours plus tard.

Tokyo était détruite à 60% et les morts se comptaient par milliers. Les Japonais ont jugé important de présenter ce rappel de l’histoire à l’occasion de cette fête Olympique.

Sur le trône depuis 1926, l’Empereur Hirohito ouvre les Jeux. Les Japonais sont fiers car ils souhaitent faire oublier leur ancien esprit belliqueux et veulent présenter de grandes compétitions ainsi que ses traditions, ses cultures avec l’introduction dans le programme Olympique du Judo le sport national. Avec des installations d’une grande modernité et construites de façon traditionnelle par les Japonais eux-mêmes comme le « Nippon Budokan Hall », salle couverte digne des temples royaux.

Toutes les compétitions se sont déroulées dans très bon esprit de fraternité. 94 pays vont défiler et 5 140 athlètes participeront aux compétitions dans dix-neuf sports différents. C’est la dernière fois que les athlètes évolueront sur une piste en cendrée. Comme toujours aux Jeux il y eu beaucoup de surprises, de révélations et de confirmations. Abebe Bikila qui a Rome en 1960 avait donné la première médaille d’or à l’Afrique a renouvelé sa performance sur le marathon avec pour la première fois des chaussures achetées… au village Olympique alors qu’il avait été opéré de l’appendicite quelques semaines plus tôt. L’autre « star » de l’athlétisme fut incontestablement Le Néo-Zélandais Peter Snell vainqueur du 800 et 1 500 m.

 

Le Judo provoque un véritable drame national

Toute la population Nippone n’attendait que cela. Le Judo, pour faire plaisir aux organisateurs était inscrit pour la première fois au programme des Jeux. Dès l’école maternelle le Japonais apprend le Judo comme on étudie le calcul, l’histoire ou la géographie ou apprendre à écrire.

Dans toutes les îles, les villes et les villages un dojo accueille les millions de pratiquants : la tradition se perpétue de génération en génération. L’éducation, la politesse, le respect font partie de ce sport mythique. Pour ces premiers Jeux en terre Asiatique le CIO devait s’ouvrir et accueillir une compétition de sport traditionnel. A cette époque pour le Judo, seule la « toutes catégories » était organisée au Japon. Un homme de 50 kg pouvait être opposé à un adversaire de… 120 kg. La fédération internationale en accord avec le CIO et les organisateurs proposa trois catégories de poids : moins de 73 kg, moins de 90 kg, plus de 100 kg et la toutes catégories. Les femmes n’ont pas eu accès à la compétition. Les trois premières catégories ont été remportées par les japonais comme prévu, provoquant une grande allégresse dans tout le pays. En toutes catégories « Anton Geesink le Hollandais infligera à Akio Kaminaga, l’idole du pays, une cinglante défaite.

Ce revers fût vécu comme un véritable deuil national. Le soir de la compétition et les jours qui suivirent furent d’une très grande tristesse. Cette défaite avait anéanti la population qui n’avait pas compris qu’un Européen pouvait donner la leçon à leurs champions nationaux.

 

Rodney Govinden peut se préparer sereinement

Depuis une année, Rodney Govinden était assuré d’être présent à Tokyo pour participer aux compétitions de Voile. Le report des Jeux ne changera pas ce mode de qualification et rien ne peut remettre la participation du champion seychellois aux Jeux de 2021. Georgie Nicette, le manager de la Seychelles Fishing Authority, nous a souvent fait l’éloge de son collègue chef technique de la SFA. Rodney veille à tout, à sa préparation physique, son alimentation et sa récupération. Son entourage est persuadé que leur champion fera beaucoup mieux que la 45ème place obtenue lors des Jeux de Rio de Janeiro.

Quatre autres sportifs seychellois pourraient accompagner le spécialiste du Laser. Parmi eux des boxeurs, athlètes ou nageurs. Les qualifications sont prévues entre janvier et avril 2021.

Le premier Seychellois à côtoyer les Jeux Olympiques sera Son Excellence Sylvestre Radegonde et cela se passera entre le 4 et le 13 septembre prochains à l’occasion de la Foire internationale de Rouen qui aura pour invitée d’honneur la ville de Tokyo. Outre le tourisme, l’artisanat et la gastronomie, une exposition sur les Jeux Olympiques sera présentée. Le Comité Olympique de Normandie et la fédération sportive et gymnique du travail ( FSGT) en profiteront pour présenter les dispositifs prévus pour accueillir les athlètes des pays amis souhaitant se préparer en Normandie les années et les mois précédant les Jeux Olympiques de Paris en 2024.

 

Francis Herbet

 

 

 

 

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