Président Ramkalawan participe aux débats du « One Ocean Summit » |12 February 2022
Le Président Wavel Ramkalawan a participé hier aux débats dans le cadre de la dernière journée du « One Ocean Summit » qui s’est déroulée à Brest (Finistère), en France.
Lors de la session plénière, l’intervention du Président Ramkalawan a touché sur le renforcement de la gouvernance internationale de l’océan.
Le Président Ramkalawan a dit que c’est important pour lui d’être présent et d’entendre si tant de choses intéressantes et positives.
« Je suis convaincu que ce sommet est un de ces sommets qui nous font vraiment avancés. Je viens d’un Etat insulaire, d’un Etat en développement au milieu de l’océan. Ce que j’ai entendu jusqu’ici est très encourageant. J’aimerais partager mon expérience avec vous. Nous sommes situés au milieu de l’Océan indien et nous sommes témoins de tous les effets du changement climatique. Nous ressentons ce qui se passe autour de nous et nos îles disparaissent. Pour moi, c’est très encourageant d’entendre tout ce que le monde développé a à dire. Souvent nous oublions que les petites îles insulaires sont en danger de disparition. Les atolls coralliens des Seychelles sont en train de disparaître », a dit le Président Ramkalawan.
« Nous prenons très au sérieux notre rôle de gardien des océans. Nous avons interdits les plastiques à usage unique et même les ballons. Entendre la France, de la bouche du Président (Emmanuel) Macron dire que 32% des océans sont protégées, ça nous rend fier parce que les Seychelles ont réussi cela il y a quelques années », a-t-il ajouté.
Ce sommet pour la sauvegarde des océans a débuté mercredi, dans le cadre de la présidence française de l'Union européenne. C’est le Président français, Emmanuel Macron qui a clôturé les débats hier. Et les chefs d'Etat et de gouvernement se sont engagés à mieux protéger les océans, indispensable à la régulation du climat et riche en biodiversité, mais mis à mal par les activités humaines.
Le sommet de Brest et les engagements qui y seront pris « vont permettre de consolider des actions utiles et un agenda international essentiel pour l'année 2022 », a déclaré le président français.
« Si nous nous en donnons les moyens, nous pouvons prendre des décisions historiques, il faut que ça commence aujourd'hui, à Brest », a martelé Emmanuel Macron.
Lors de ce sommet ‒ « One Ocean Summit » ‒ la France, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne et la Banque européenne d'investissement (BEI) ont annoncé hier porter à quatre milliards d'euros d'ici 2025 le montant des financements fournis dans le cadre de l'initiative européenne « Clean Ocean ».
Cette initiative, qui sert à financer des projets visant à réduire la pollution des fleuves et des mers due aux plastiques, disposait jusqu'ici d'un financement de deux milliards d'euros d'ici 2023.
L'initiative « Clean Ocean » a été lancée en 2018 par la Banque européenne d'investissement (BEI), l'Agence française de développement (AFD) et son homologue allemande KfW, rejointes en 2020 par les institutions de financement du développement et de la croissance durable allemande italienne CDP et espagnole ICO.
Ces différentes institutions ont également annoncé dans leur communiqué commun le ralliement de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) à ce projet.
A noter que jeudi, l'organisation de l'ONU pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) s'est engagée à ce qu'au moins 80% des fonds marins soient cartographiés d'ici 2030. Afin d'atteindre cet objectif, d'un coût de cinq milliards d'euros, trois axes sont envisagés : la mobilisation d'une flotte de 50 navires spécialement dédiée à la cartographie des fonds marins, l'intensification du recours au sonar sur navire autonome et la transmission par les gouvernements et les entreprises des données cartographiques dont ils disposent.
Gérard Govinden