Le tri des déchets aux Seychelles |28 December 2019
Deux agents seychellois reviennent de La Réunion inspirés et des idées pleines la tête
Dans le cadre de la coopération entre la Ville de la Possession (Ile de La Réunion) et la Ville de Victoria, la Landscape & Waste Management Agency (LWMA) bénéficie d’un accompagnement de la SAEML (Société Anonyme d’Economie Mixte Locale) CYCLEA. Cette société est entre autres aujourd’hui, gestionnaire d’un centre de tri et donc acteur de la prévention en matière de gestion des déchets à La Réunion.
C’est donc grâce à leur expertise et leur volonté d’accompagner la LWMA dans la mise en place de solutions adaptées pour le tri des déchets aux Seychelles qu’a pu se réaliser du 11 au 20 décembre une mission pour deux agents de l’agence seychelloise – Mme Brigitte Roucou et Mr Stephen Bonne.
Cette mission leur a permis de comprendre toutes les actions portées par CYCLEA pour trier les déchets à travers la présentation du fonctionnement de collecte, la visite du centre de tri et l’immersion sur des postes tels que la pesée des véhicules, la caractérisation des déchets voire même la ligne de tri manuelle ou encore une formation sur la fabrication du compost et la participation à une matinée de sensibilisation dans une école « The visit was very fruitful and informative, plus we got the chance to see all they are doing in regard to recycling, composting and separation of waste and also participants in their daily work routine,” said Brigitte Roucou.
Selon eux, les Seychelles devraient prendre exemple sur ce qui se passe à La Réunion, tout d’abord de par la responsabilisation de la population en matière de tri des déchets, mais aussi sur certaines pratiques qui permettraient d’améliorer le service de collecte actuel et de tendre vers une déviation des déchets allant au landfill ainsi qu’une valorisation des matières. CYCLEA est conscient que trier n’est pas un geste pratiqué de tous les Réunionnais mais c’est un geste qui s’apprend et qui s’apprivoise petit à petit. La production de déchets représentent une grande problématique pour la protection de l’environnement, il est donc impératif d’en être conscient et commencer à agir tant sur ses modes de consommations que sur les bons gestes à acquérir pour le tri des matières.
Les connaissances en lien avec le tri, acquises, les deux agents ont aussi visité d’autres acteurs de la filière de traitement des déchets : ILEVA, syndicat mixte regroupant plusieurs communes de l’île de La Réunion et en charge de plusieurs infrastructures. Leur landfill, une plateforme de broyage et un autre centre de tri furent visités. M. Bonne en poste sur le landfill de Providence fut particulièrement séduit par cette visite de par les équipements et les différents modes opératoires pour le traitement des déchets.
Deux autres acteurs ont pu être rencontrés :
● TiTang Récup, qui gère plus de 1 000 tonnes de textiles usagés par an et qui a réussi employer plus de 100 personnes pour la revalorisation locale en sacs, chiffons et objets divers mais aussi à travers des partenariats avec un designer et un porteur de projet pour éviter le gaspillage alimentaire.
● Association EkoPratik, qui se concentre sur la réparation des déchets électriques et électroniques à travers entre autres, des « réparali café » où des bénévoles de l’association accompagnent le propriétaire d’un objet cassé dans sa réparation. A travers ces ateliers mais aussi les dépôts directs en local, ce sont plus de 60% d’objets réparés et donc environ 1,5 tonnes de déchets évités chaque année.
Pour conclure, cette mission ne fut pas exhaustive car il existe tant d’autres acteurs institutionnels, publics, privés et associatifs qui agissent en faveur d’une Réunion plus propre mais ce fut là un premier aperçu de ce qui est réalisé localement. Aujourd’hui c’est avec certitude que ces deux agents reviennent de cette mission inspirés et des idées pleins la tête pour pouvoir tendre vers de meilleures pratiques aux Seychelles.
Nous vous proposons quelques photos des visites effectuées lors de la mission à La Réunion.
Une contribution de la LWMA