Fin des IXe Jeux de la Francophonie à Kinshasa, Congo |10 August 2023
Les Jeux de la Francophonie, tremplin vers les rencontres internationales de renom
Les Jeux de la Francophonie ont pris fin dimanche dernier au Stade de Martyrs de Kinshasa en République Démocratique du Congo par une cérémonie ouverte au grand public.
Cette édition aura rassemblé 3 335 participants dont près de 1 819 concurrents, 37 délégations et 600 journalistes accrédités. Des chiffres significatifs de la stabilité de participation à cette compétition unique en son genre, dédiée aux 18-35 ans, rassemblant les arts et les sports.
Selon l’Organisation Internationale de la Francophonie, c’était un pari réussi ! « Durant ces quelques jours de compétition et de créativité à Kinshasa, le public et les professionnels ont constaté le potentiel de qualité et d’ingéniosité de cette jeunesse francophone issue de pays et de milieux très divers ayant la langue française en commun ».
Cette édition s’est à nouveau distinguée des autres événements internationaux par la mémorable volonté de partage et de communion des artistes comme des sportifs et par le niveau de performance toujours plus élevé d’édition en édition, grâce, tout spécialement à la qualité des processus de présélections culturelles et des qualifications sportives. Les concurrents ont de leur côté bénéficié du soutien extraordinaire du public, de salles combles et d’émulation collective souligna l’OIF.
Les compétitions sportives ont relevé de très belles performances avec des records battus des Jeux de la Francophonie, en course d’athlétisme notamment. Ces records, ainsi que les espoirs dans les autres disciplines, s’inscrivent dans le tableau des résultats de l’édition de Kinshasa.
Tout comme les lauréats des concours culturels, qui ont reçu l’approbation des jurys de professionnels francophones de renommée internationale: Didier Awadi (Sénégal), président du jury chanson, par ailleurs pionnier des musiques urbaines en Afrique et actuellement producteur et réalisateur ; Barthélémy Togo (Cameroun), président du jury sculpture, exposé cette année dans des lieux tels que la Pyramide du Louvre, le Musée Picasso de Barcelone ou encore le Musée du Quai Branly ; Anne Nguyen (France/Vietnam), chorégraphe, artiste associée au Centre de développement chorégraphique national implanté à Bordeaux et à La Rochelle. Mentionnons également la participation des grands artistes kinois dont les œuvres sont exposées à travers le monde : Freddy Tsimba, artiste plasticien et sculpteur ; Vitshois Mwilambwe, artiste visuel, fondateur de Congo Biennale à Kinshasa ; et Gosette Lubondo, artiste visuel, photographe.
Participation Seychelloise
Mme Miera Savy, secrétaire générale de la Commission Nationale de la Francophonie, responsable du dossier national de la francophonie et vice-présidente du conseil d’orientation du comité internationale des Jeux de la Francophonie nota que « même sans médaille, les Seychelles ont bien participé, mais nous devons reconnaître que la compétition était de très haut niveau. Nous avons eu de très bons résultats et les artistes ont eu des futures perspectives. Les journalistes de Radio France Internationale, Voice of America et autres ont interviewé les artistes et se sont intéressés aux Seychelles. Pour la prochaine édition, qui est prévue dans quatre ans, ce sera du renouveau. L’OIF revoit le concept des Jeux avec des nouvelles disciplines qui correspondent à la réalité et à l’évolution des disciplines pratiquées par les jeunes ».
Notre délégation, quoi que petite, visait sur une médaille au moins, mais nous sommes rentrés bredouille ! En général, les participants des autres pays étaient venus avec une envie forte de gagner et de faire briller leurs pays. On voyait l’enthousiasme des jeunes athlètes.
N’est-il pas temps pour nous de faire une bonne analyse de notre participation à ces Jeux et aussi de digérer le fait que le niveau dans les pays francophones et surtout de nos confrères sur le continent Africain s’est haussé.
Après la IXe édition
Le Comité International des Jeux de la Francophonie et les directions de programme de l’Organisation Internationale de la Francophonie conjuguent leurs efforts pour soutenir les jeunes lauréats ainsi que la mise en place de formations diplômantes autour de l’événementiel sportif, avec le concours de l’Université Senghor. Un programme spécifique de suivi des lauréats culturels permet le développement de leurs carrières par des mesures concrètes et leur participation à des scènes internationales de renom. Une convention signée par l’OIF et le COJO2024, prévoit notamment de poursuivre l’expérience des jeunes volontaires internationaux.
Les candidatures aux prochains Jeux, le plus grand événement dédié à la jeunesse francophone, seront examinées au mois de septembre, suivi d’une mission d’évaluation dont les résultats seront présentés au Conseil d’orientation des Jeux qui proposera son avis au Conseil permanent de la Francophonie, instances de l’Organisation internationale de la Francophonie, pour décision.
Vidya Gappy/OIF
Photos : Alex Tharreau – OIF