L’éducation physique à tous les âges ?... Oui ! le sport pour tous ?... Oui ! |08 October 2019
Le doping pour tous ?...non !... Encore non !... Toujours non !
Le sport est un mouvement clef de notre culture contemporaine. Pratiqué sous forme individuelle ou en équipe cette activité est devenue un véritable phénomène qui accompagne notre existence en permanence. De la naissance à la mort notre vie est une compétition qui nécessite des qualités mentales et physiques indispensables.
Vous l’avez bien sûr remarqué que nous avons placé le mental avant le physique. En effet si vous ne possédez pas un minimum de courage, de volonté et l’envie de vous surpasser cela se répercutera sur votre vie sociale et professionnelle. Dès le jeune âge il faut acquérir les bases nécessaires à notre formation. L’apprentissage de la lecture, de l’écriture, du calcul devra s’accompagner d’exercices physiques indispensables permettant l’éveil à la vie.
Cela préparera l’enfant à devenir adulte en ayant une formation équilibrée. L’activité physique va permettre à l’adolescent de prendre des risques conscients car il sera éduqué par cet apprentissage et donc il pourra affronter les obstacles dans les meilleures conditions.
La plus belle image éducative est assurément la boxe. Pour monter sur un ring il faut être bien entraîné et posséder, avant le premier coup de gong, la volonté de réussir à vaincre son adversaire en respectant les règles de son sport. En résistant aux coups de l’adversaire sans baisser la tête l’apprenti boxeur adulte aura fait la moitié du chemin, celui qui permet d’affronter l’existence de face sans tourner la tête.
Qui n’a jamais connu un « coup dur dans la vie ? Il y a toujours un moment où la santé vacille. Un examen raté malgré une bonne préparation, un problème d’argent ou même sentimental ?
La pratique du sport sera là pour vous aider à vous redresser et prendre le dessus sur l’adversité.
De l’école au stade et à la compétition
Des gouvernements ont souhaité utiliser le sport come moyen de promotion de leur système idéologique. Nous nous souvenons des fameuses spartakiades organisées dans l’ex-URSS, les pays d’Europe de l’Est, de la République Démocratique Allemande et Cuba. Le principe était simple mais très efficace.
Le sport dépendait du ministère de l’éducation nationale. Lorsque même dans les plus petits villages du pays, une école était construite, celle-ci ne pouvait accueillir des bambins que si les installations sportives étaient achevées. Dès l’école maternelle les enfants recevaient un enseignement général le matin et l’après-midi était consacré à la pratique du sport et aux matières culturelles comme la musique, la danse la peinture ou même les spécialités du cirque. Chaque année des compétitions étaient organisées au niveau local, régional et national. C’est ainsi que des millions d’enfants ont participé à ces fameuses spartakiades devant des foules considérables constituées de parents, ou d’amis. Ces véritables fêtes du sport et de la culture ont permis de découvrir de réels talents dans les disciplines sportives mais également dans les arts du cirque, plastiques et de la musique.
La création de nombreuses compétitions de prestige a provoqué dans la plupart des pays de la planète un nouvel engouement pour la pratique sportive active puis la volonté de prendre part à ces championnats continentaux et mondiaux.
Des fleurs, des médailles, des trophées, de l’argent et …des dérives !
Dorénavant le sport est pris en considération et il occupe d’ailleurs de plus en plus de place dans la vie sociale de chaque nation. Des efforts sont réalisés sur le plan matériel, les salles et les stades reçoivent des soins particuliers afin d’être performants. Les sportifs sont suivis tout au long de l’année tant sur le plan technique que médical. Les experts de chaque discipline sportive se rendent parfois un ou deux ans avant un grand évènement pour repérer les sites, les hôtels, goûter l’alimentation et découvrir les conditions climatiques.
Chaque pays veut organiser une compétition de haut niveau car il en connaît les retombées économiques et touristiques. Tout cela part d’un bon sentiment. Le but est de faire plaisir aux habitants en honorant les sportifs locaux qui s’expriment devant leurs compatriotes. Sur ce plan-là, les Seychelles font partie des bons exemples en attribuant à chaque fédération des aides permettant aux athlètes de partir en stage afin de pouvoir progresser. Les Jeux des îles de l’Océan Indien de 2011 connurent une telle réussite que c’est la nation entière qui a vécu pendant toute l’année des moments merveilleux. Les nations amies ont été éberluées par cette véritable communion qui s’était installée entre tous les habitants et les sportifs seychellois défendant les couleurs nationales. Il en a été de même cette année chez nos voisins de Madagascar. La vie de toute l’île a été transformée avec le parcours exceptionnel de l’équipe nationale de football lors de la coupe d’Afrique des Nations.
Jean Larue le « patron de l’antidopage »
Malheureusement comme il est facile de s’en douter la soif de succès des nations a provoqué de nombreux actes délictueux comme la corruption et les matches truqués. L’arrivée de sponsors dans le sport est une bonne chose sauf lorsque le responsable d’une société commerciale veut imposer ses désirs dans la composition d’une équipe.
« Pourquoi ce joueur que j’ai payé cher ne joue pas ? », obligeant l’entraîneur à faire rentrer ce joueur sur le terrain même s’il est encore blessé.
Le plus gros fléau est incontestablement le dopage. Depuis les années 1960 l’absorption ou l’injection de produits interdits par la législation s’est développée à grande vitesse. Malgré les suspensions d’activité pendant un ou deux ans, il y a toujours des sportifs, mais surtout ceux qui les entourent comme les entraîneurs, les dirigeants et les médecins, qui cherchent à contourner les lois. Même s’ils savent que leur existence peut être raccourcie de plusieurs années où qu’ils risquent de graves problèmes de santé à la fin de leur carrière beaucoup sont toujours prêts à sauter le pas dans l’espérance d’une médaille et d’un titre sans penser service à leur futur.
Sur le plan mondial un organisme a été créé avec beaucoup de difficulté afin de lutter contre les tricheurs et les systèmes organisés visant à cacher toutes les formes de malhonnêteté. L’agence mondiale de lutte antidopage s’est réunie à l’hôtel Savoy de Mahé en 2018.
Malgré des cas évidents de contrôles positifs cette agence a fait malheureusement preuve d’impuissance. C’est souvent le pot de guerre contre le pot de fer et rares sont « les gros poissons » qui sont pris dans la nasse.
Dans l’Océan Indien les Comores, Djibouti, Madagascar, Maurice et les Seychelles sont réunis sous une même entité. Ces nations ont décidé à l’unanimité que Jean Larue serait leur président et porte-parole auprès des instances mondiales. Ce choix est le meilleur qui soit. Le directeur actuel du Conseil National du Sport des Seychelles qui fût international en football et en volley-ball est un homme expérimenté qui connaît tous les rouages du sport, de sa pratique et de son organisation. C’est assurément la compétence qui est couronnée.
Du 29 au 31 octobre prochains, l’organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) organise une conférence des parties à la convention internationale contre le dopage dans le sport. Les travaux seront menés dans les six langues officielles de l’organisation (anglais, arabe, chinois, espagnol, français et russe) pour être plus précis.
Une invitation est adressée à tous les pays inscrits à l’organisation des nations unies ayant une représentation diplomatique à Paris.
Bien sur les Seychelles à travers son ambassade participera à cet évènement de très haute importance qui doit permettre d’améliorer les contrôles et surtout préserver la santé du sportif. En effet le doping peut tuer l’athlète imprudent qui se laisse convaincre par l’absorption de poison. Il est urgent que des décisions fermes soient prises pour le bien-être des sportifs.
Francis Herbet