Le Ministre de l’Education, Dr Justin Valentin et sa délégation visitent l’EFS |07 September 2021
L’École Française des Seychelles (EFS) a hier matin reçu la visite du Ministre de l’Education, le Dr Justin Valentin et sa délégation. Cette visite s’inscrit dans le cadre du programme des discussions qui correspondent à l’ultime vision du Ministère de l’Education qui est d’établir des partenariats afin de redynamiser l’environnement éducatif.
Le ministre et sa délégation étaient accueillis par l’Ambassadeur de France aux Seychelles Dominic Mas, le directeur/chef d’établissement de l’EFS Christophe Consigny, le personnel administratif, les membres du comité de gestion, quelques enseignants et les élèves de la sixième.
Pour accueillir les invités, la classe de sixième a entonné l’hymne national Seychellois aussi bien que la Marseillaise. Le ministre et sa délégation ont ensuite visité les différentes classes de l’école, soit la maternelle, le primaire et le secondaire.
A la suite de leur visite, le ministre Valentin a aussi rencontré le comité de gestion. Très satisfait de sa visite, il a noté « que ma visite dans cette école fait partie d’une série de visites de soutien que j'effectue dans les établissements d'enseignement de ce pays. Actuellement, nous traversons un chemin très difficile, nous sommes toujours en face d’une pandémie qui a énormément affecté et qui affecte encore le fonctionnement de certains établissements. Dans cette ligne, j’aimerais bien féliciter l’école d’avoir bien gérer la situation. Je ne me souviens d'aucune fermeture d'école autre que ce que nous avons annoncé au niveau national. Je dois dire, CHAPEAU à vous tous».
Le ministre Valentin a aussi fait éloges des parents qui ont bien assumé leurs responsabilités et géré la situation. « Aujourd'hui marque une étape intéressante dans mon nouveau parcours d'éducation. J’établis une nouvelle plateforme d'engagement. Lorsque l'ambassadeur, l'ex-directeur et moi avons eu cette rencontre, nous avons exprimé nos souhaits d'avoir une relation plus visible entre l'EFS et les autres écoles aux Seychelles. Concrètement, je souhaite que les enseignants puissent travailler ensemble, par exemple de faire le networking, échanges au niveau des stages, comme pour les enseignants diplômés, tout en ouvrant les portes des écoles publiques aux autres enseignants des écoles privées ».
Le ministre a aussi parlé d’établir des opportunités de formation pour les enseignants ainsi que des opportunités de jumelage pour les étudiants. « Je désire voir plus d’étudiants seychellois venant des écoles publiques poursuivre leurs études universitaires dans des pays francophones. Pour atteindre cet objectif, je sollicite négocier des opportunités pour nos étudiants au niveau post-secondaire afin de pouvoir passer du temps à l’Ecole Française et développer leur compétence langagière dans cette langue qui est aussi l’une de nos langues nationales. En effet, au niveau du ministère, nous sommes rentrés dans une démarche intéressante. J'ai lancé mon équipe exécutive dans une série d'ateliers exécutifs visant à améliorer notre compétence par rapport à la langue française ».
En concluant son intervention, le ministre a ajouté « que nous sommes délibérément venus dans cette école pour concrétiser notre intention : construire des partenaires et travailler en équipe. Avec moi, sont les principaux membres de l'équipe éducative qui seront les mieux placés pour entamer le travail».
Le ministre Valentin a aussi assuré que toutes les décisions qui seront prises concernant l’éducation en générale seront aussi applicables pour les écoles privées et espère de voir plus de participation des étudiants dans les activités que le Ministère de l’Education fera.
Le chef d’établissement de l’EFS, Christophe Consigny et l’ensemble de son personnel étaient très honorés d’accueillir le ministre de l’éducation. « C’est un moment important pour l’école et pour moi c’est une reconnaissance de l’Ecole Française sur le territoire des Seychelles qui est une école ancrée dans le pays avec un devoir de partage et d’intégrer la culture seychelloise au sein de l’école. Avec le ministre Valentin, nous avons fait une comparaison entre les différents systèmes éducatifs et ce que chaque système a apporté l’un de l’autre. Je ne prétends pas que le système éducatif français est le meilleur du monde, c’est ainsi que j’ai eu le plaisir à échanger ce qui est fait aux Seychelles et sur quoi nous pouvons appuyer venant des deux systèmes».
M. Consigny a de nouveau rappelé que le système éducatif français est essentiellement la construction d’un citoyen humaniste et qui va permettre de développer une personnalité qui puisse mouvoir la société de façon indépendante et raisonnée. « C’est ça l’EFS. Je suis certain que ces mêmes principes existent dans les écoles publiques, ce sont les principes universels. Maintenant, il reste à comparer la façon dont chacun prend le chemin pour accomplir cette construction de ce jeune et du futur membre d’une société qu’on veut responsable. Dans notre système éducatif, nous tâchons d’être sur un mélange d’histoire à la fois celui d’un développement citoyen par des parcours – santé, culturel, avenir mais aussi la discipline de l’enseignement français des mathématiques dans toutes ses lettres de noblesse. C’était l’échange avec le ministre de l’éducation et je suis certain que nous avons à gagner, à échanger et à comparer nos modèles. Il ne faut pas craindre de comparer ! »
L’EFS a commencé une nouvelle année scolaire le 2 septembre et cela s’annonce bien. « Il y a eu une petite augmentation des effectifs et nous sommes surtout sur l’homologation du collège. Les enseignants font les cours en directs appuyés par le centre national à distance. C’est un grand enjeu pour nous, mais pour moi c’est quelque chose que je maitrise, car j’ai pu le faire dans plusieurs établissements français. L’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (Aefe) m’a aussi confié une nouvelle mission de donner un nouveau projet d’établissement pour cette école dans les trois à cinq ans à venir. Quels objectifs on se fixe ? Quel indicateur de départ et comment on amène quelque chose de plus aux jeunes. Je dis toujours la même chose : quand un jeune qui rentre dans l’école le matin, on le prend de ce qu’il est. Mais si il sort exactement le même, on l’a perdu. Mais s’il sort avec quelque chose de plus, l’école a gagné ! »
L’Ambassadeur Mas a quant à lui ajouté en tant que Français « on est tous fiers de la visite du Ministre de l’Education. L’EFS a repris ses cours quelques jours de cela dans des très bonnes conditions avec des règles sanitaires très strictes. Il était important pour le ministre et moi-même de visiter l’établissement et de vérifier si ses règles étaient correctement respectées. C’était aussi intéressant pour le ministre et sa délégation de se tenir informer des activités de l’école ».
Parlant de l’EFS, l’Ambassadeur Mas a souligné que cette école est la seule à développer une pédagogie à la française qui donne une large place à l’enseignement habituel mais aussi à tous les enseignements périscolaires - l’éducation à la vie civique ; l’éducation à la santé, l’éducation sportive entre autres. « L’année dernière nous avions eu des journées consacrées à la lutte contre le harcèlement. Ces choses-là sont destinées à la fois pour éduquer nos élèves mais en même temps de faire de vrais citoyens ! C’est ça la particularité de cette école et je pense que le ministre Valentin et sa délégation étaient très sensible à cette approche et qu’il y a certainement des choses qu’on peut travailler ensemble. Il y a certainement des éléments qu’on peut reprendre dans nos deux systèmes. J’étais très content ce cette visite et elle est amenée à développer des résultats très riche ! »
Avec l’augmentation des élèves d’année en année, quel est le plan de développement pour l’école ?
L’Ambassadeur Mas nous confirme que « l’école a de plus en plus d’élèves et nous en attendons encore plus car le second cycle vient d’être homologuer par l’Aefe et maintenant les élèves pourront faire les cours en présentiel avec les enseignants sur place. Grâce à cette amélioration, nous attendons à avoir plus d’élèves à partir de l’année prochaine. Effectivement, un problème de place s’opposera et nous sommes en train de réfléchir sur ce sujet. Notre volonté c’est d’accueillir un maximum d’enfants possibles et d’offrir un maximum d’enfants une chance de bénéficier à cette éducation à la française. En ce moment, une grande majorité des enfants sont des enfants seychellois et de différentes nationalités. Les enfants français sont minoritaires et c’est ce que nous voulons offrir comme contribution à l’éducation des Seychelles ».
La délégation du ministère de l’éducation était composée de la Secrétaire principale pour les services éducationnelles, Dr. Odile de Commarmond ; le Secrétaire principal pour le développement du secteur d’Education, John Lesperance ; la directrice du développement des ressources et de l’éducation, Dr Linda Barallon ; le directeur de la priorité stratégique d’Education, Alex Souffe ; le directeur des affaires réglementaires et législatives de l'Éducation, Jean Michel Domingue ; quelques membres exécutifs et des officiers du ministère.
Vidya Gappy
Photos : Louis Toussaint