Père Edwin Mathiot célèbre ses 55 ans de vie sacerdotale |05 July 2021
Le père Edwin Mathiot a célébré le samedi 3 juillet ses 55 ans de vie sacerdotale en l’église du Bon Pasteur de Mont Fleuri. La messe a été animée par des chants en français, en créole et en anglais.
Le père Mathiot a remercié l’évêque, Monseigneur Alain Harel, pour sa co-célébration de la messe et de son soutien.
Pendant son homélie, le père Mathiot qui est aussi le curé de l’église du Bon Pasteur, a parlé de son service comme prêtre, de ses joies et de ses peines. Sa réflexion portait beaucoup sur le passage de Jésus Christ à Jérusalem.
Né le 31 mars 1938 à Victoria, le père Mathiot a grandi dans une fratrie de sept enfants dont il était l’aîné. Son père charpentier et sa mère au foyer lui donneront l’exemple en allant à la messe. Depuis, l’école primaire à Saint-Jean Bosco, il est intéressé par le catéchisme. Il a rencontré le premier prêtre seychellois, le père Chang-Tave qui lui avait posé la question : « Est-ce qu’un jour tu veux devenir prêtre ? ». « Je vais voir, je vais essayer », s’est dit le jeune Edwin Mathiot.
A la fin du collège, l’idée a continué à faire son chemin. Puis, il partira étudier deux ans en Suisse au collège de l'Abbaye de Saint-Maurice à Valais. Ensuite, il a fait deux ans de philosophie et de la littérature française au Collège de l’Abbaye de Saint-Maurice, en Valais. Ensuite, il est allé au Grand Séminaire de Fribourg, en Suisse, où il a passé 5 ans pour se préparer à la prêtrise.
Il sera ordonné prêtre le 3 juillet 1966, à l’âge de 28 ans. Il officiera pour sa première messe à Buix.
De retour aux Seychelles en janvier 1967, il célèbrera sa première messe seychelloise le 31, du même mois, jour de la Saint-Jean Bosco.
Dans un de nos entretiens avec lui en 2016 quand il était Vicaire à la cathédrale de Victoria et aumônier à l’hôpital des Seychelles, père Mathiot nous a dit qu’il a découvert la souffrance et la misère humaine. Il raconte un moment marquant de sa vie de jeune prêtre : « Un jour, j’arrive à l’hôpital, qui, à l’époque était géré par les sœurs. Une dame, bien malade, demandait la confession. Elle poussait des cris. Je vais vers elle, je m’assieds sur le lit et je la confesse. Après la communion, je pars, ensuite, déposer le ciboire à la chapelle des sœurs. Je retourne voir la dame, elle était déjà morte. Comme si, elle avait juste attendu sa confession, puis elle est partie. Ça m’avait foutu un coup. C’est un choc, la mort ne badine pas avec les gens. Soyez toujours prêts, vous ne savez pas l’heure… ».
Par ailleurs, le père Mathiot continue à former des laïques pour les jeunes et les adultes. Il aide les personnes à mieux comprendre ce qu’est la religion, la foi, tout simplement, à mieux connaître Jésus-Christ.
Seychelles NATION remercie père Mathiot pour toutes ces années de service à la communauté et lui souhaite tout de bon dans les années à venir.
Nous vous présentons quelques photos de la cérémonie.
Vidya Gappy