Visite de courtoisie du nouvel évêque Alain Harel au Président Ramkalawan |10 December 2020
● Un dialogue entre les « Pères »
Le nouvel évêque du diocèse de Port-Victoria Alain Harel accompagné du Cardinal Maurice Piat et l’évêque Denis Wiehe a rendu une visite de courtoisie au Président de la République des Seychelles, Wavel Ramkalawan, hier matin à la State House.
Cette visite a duré presque une heure et on pouvait la qualifier comme un ‘dialogue entre les « Pères ». Le Président Ramkalawan a de nouveau félicité Mgr Harel pour son installation comme nouvel évêque du diocèse de Port-Victoria. Au nom du peuple seychellois, le président l'a également officiellement accueilli dans le pays et a profité de l'occasion pour réitérer le soutien et la collaboration continus du gouvernement avec l'église catholique romaine.
Parmi certains des sujets abordés, figuraient le rôle de l'église catholique romaine dans l'éducation spirituelle, la sensibilisation accrue à la moralité et aux pratiques éthiques ainsi que la manière d'améliorer collectivement la collaboration avec d'autres partenaires de la communauté pour relever divers défis sociaux.
S'adressant à la presse après la réunion, Mgr Harel a déclaré qu'il était très honoré de l'invitation à la State House et, bien qu'encore nouveau dans le pays, il se réjouit d'unir ses forces pour continuer à travailler avec l'État et d'autres partenaires dans divers domaines pour le bien du peuple et du pays.
« Dans notre consultation avec le président, nous avons fait un tour d’horizon et nous avons parlé sur comment l’église peut participer au domaine de l’éducation aux Seychelles. Nous avons aussi parlé des enjeux de la société et comment l’église peut être partie prenante dans les défis que la société seychelloise doit relever », a dit Mgr Harel.
Parlant de la communauté catholique aux Seychelles, Mgr Harel a noté que la présence des laïcs au sein de l’église mardi dernier démontre un très bon dynamisme. « Chaque génération a ses propres défis à relever. La foi est très personnelle et elle n’est pas héréditaire. Donc chaque génération, chaque personne doit faire ce choix. La culture, le langage est héréditaire mais pas la foi. La foi est un choix. L’ambition, après tous les travaux qui ont été accomplis avant moi, c’est de présenter la bonne nouvelle que Christ a apporté aux jeunes et aux enfants. Ma grande ambition est de permettre aux jeunes et aux enfants de vivre cette rencontre avec Jésus », a expliqué Mgr Harel.
Il a aussi dit qu’il a hérité d’un bel héritage, car en ce moment il y a cinq jeunes hommes qui étudient pour devenir prêtres. « En nommant le Père Eric Léon comme vicaire général et le Père Edwin Mathiot comme chancelier du diocèse, pendant mon service aux Seychelles, je compte beaucoup sur l’expérience de nos prêtres seychellois. Je reconnais aussi la contribution des autres prêtres venant des autres congrégations et d’autres continents qui nous soutiennent. Cette diversité qui embellit le Presbyterium. Etre nommé évêque n’est pas dans ma juridiction et c’est seulement le pape qui a le droit de nommé un évêque. Les deux prêtres sont remplis de sagesse et j’aurai aimé passé le flambeau à un évêque seychellois. »
Dès son arrivée aux Seychelles, il a été mis au courant que notre société fait face à un défi qu’est la drogue. « Comme toute société, Seychelles est en mutation et nous faisons face à des nombreux défis. Et là nous ne devons pas être pessimistes et tout le monde de bonne volonté doit se joindre et combattre ce fléau. Dans une société nous avons besoin des lois et de la transformation intérieure dont la mentalité. Les religions doivent aussi pouvoir jouer un rôle dans ce sens comme on le faisait avant », a ajouté Mgr Harel.
Parlant de SIFCO, Mgr Harel a ajouté qu’il a pris un flambeau de son prédécesseur et il continuera à servir dans le même sens. « Nous allons continuer à approfondir nos liens de collaboration et aussi établir nos liens de fraternité. Fondamentalement, nous les humains sont frères et nous devons vivre comme des frères ».
Vidya Gappy