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La Commission de l’océan Indien : un pilier régional au service des îles |12 April 2025

La Commission de l’océan Indien : un pilier régional au service des îles

Signature de l'Accord de Victoria – les Seychelles sont representées par le le défunt Dr Maxime Ferrari

Une organisation unique en son genre

 

La Commission de l’Océan Indien (COI) est une organisation intergouvernementale regroupant cinq États insulaires : les Comores, la France (La Réunion), Madagascar, Maurice et les Seychelles. Fondée en 1982 par la Déclaration de Port-Louis, puis institutionnalisée par l’Accord de Victoria en 1984, la COI se distingue par son caractère unique: elle est la seule organisation régionale africaine exclusivement composée d’îles et la seule organisation régionale francophone au monde.

Sa mission est claire : promouvoir la solidarité régionale et défendre les intérêts de ses membres à l’échelle continentale et internationale. Forte du soutien de nombreux partenaires internationaux, la COI déploie des projets dans des secteurs clés tels que l’environnement, les ressources naturelles, la sécurité maritime, l’entrepreneuriat, la santé, les énergies renouvelables ou encore la culture.

Dates clés dans l’histoire de la COI

Depuis sa création, la COI a franchi plusieurs étapes majeures:

  • 1982 : Signature de la Déclaration de Port-Louis, acte fondateur de la COI
  • 1984 : Signature de l’Accord de Victoria par cinq figures politiques, consacrant la naissance officielle de l’organisation. Le Dr Maxime Ferrari devient alors le premier président du Conseil des ministres.
  • 1989 : L’île Maurice accueille le siège de la COI, et le premier secrétaire général est nommé.
  • 1991 : Premier sommet des chefs d’État à Madagascar
  • 1993 : Le Seychellois Jérémie Bonnelame devient le premier secrétaire général issu de son pays
  • 2008 : Son compatriote Callixte D’Offay lui succède en tant que deuxième secrétaire général seychellois

La présidence seychelloise : un mandat tourné vers la jeunesse et la modernisation

Alors que les Seychelles s’apprêtent à passer le flambeau, un regard rétrospectif sur la présidence de M. Sylvestre Radegonde, ministre seychellois des Affaires étrangères et du Tourisme, met en lumière une période dynamique et orientée vers l’avenir.

En mai 2024, lors d’une cérémonie officielle à l’hôtel Le Méridien de Pointe-aux-Piments à Maurice, M. Radegonde a reçu le drapeau de la COI des mains de son prédécesseur, l’Honorable Manesh Gobin, marquant ainsi le début de la huitième présidence seychelloise du Conseil des ministres de la COI.

Dès l’entame de son mandat, le ministre Radegonde a placé la jeunesse au cœur de son programme, sous le thème : « La Jeunesse : moteur de la modernisation ». Une première dans l’histoire de l’organisation, cette approche visait à créer des opportunités pour les jeunes, à favoriser les échanges interpersonnels, et à les inspirer à bâtir un avenir meilleur.

Trois axes prioritaires : connectivité, réformes et diplomatie

Le mandat seychellois s’est articulé autour de trois priorités stratégiques :

  1. La connectivité inter-îles
    Le ministre Radegonde a souligné l'urgence de renforcer les liaisons entre les îles. « Il est facile de dire qu’aucune compagnie aérienne ou maritime ne dessert la région. Mais pour qu’il y ait une offre, il faut une demande régulière », a-t-il affirmé. Il a plaidé pour une connectivité fiable et durable, essentielle à l’intégration régionale.
  2. Des réformes institutionnelles au sein de la COI
    Moderniser le fonctionnement de l’organisation afin de la rendre plus efficace et plus adaptée aux défis actuels figurait parmi les objectifs de la présidence seychelloise.
  3. Un engagement diplomatique renforcé
    Sous l’impulsion de ce mandat, la COI a obtenu le statut d’observateur auprès de l’Union Africaine, tandis que les Nations Unies ont acquis le statut d’observateur auprès de la COI, un double succès diplomatique notable.

Réponses aux défis régionaux

Le mandat de M. Radegonde a également été marqué par une attention particulière à des problématiques urgentes :

  • La cherté de la vie, avec la proposition de mécanismes d’importation groupée pour réduire les coûts, notamment sur le modèle déjà existant pour les médicaments.
  • La sécurité maritime, domaine dans lequel une collaboration régionale renforcée a été préconisée.
  • La lutte contre la pêche illégale et la promotion des énergies renouvelables, à travers l’organisation de conférences et le lancement de projets concrets.

Un bilan positif et tourné vers l’avenir

Le huitième mandat seychellois à la tête du Conseil des ministres de la COI s’est imposé comme un succès, fruit du travail de M. Radegondeet de son équipe mais aussi de l’élan donné par ses prédécesseurs. En mettant l’accent sur la jeunesse, la connectivité et la coopération régionale, les Seychelles ont contribué à renforcer une organisation plus dynamique, résiliente et tournée vers l’avenir.

1 Signature de l'Accord de Victoria – les Seychelles sont representées par le le défunt Dr Maxime Ferrari

2 Signature de l'Accord de Victoria revisée – les Seychelles sont representées par l'ancien Vice-President M. Vincent Meriton

3 38e Session Ordinaire du Conseil des Ministres de la COI à Maurice en 2024

4) Passation de la présidence à la République des Seychelles

 

5) a) Vue partielle de la salle pendant la cérémonie d'investiture du nouveau Secrétaire Général

5) b) Le Ministre Principal seychellois, M. Jean-François Ferrari represente le Ministre Radegonde pendant l'investiture du nouveau Secrétaire Généralde la COI

5) c) Les chefs de délégation discutent suivant l'investiture du Secrétaire Général

6) Participation de l'Officier Permanent de Liaison seychellois, M. Ralph Agrippine à une session de travail au siège de la COI à Maurice

 

 

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