Conférence de presse du Ministre de la Santé, Jean-Paul Adam |07 November 2019
« L’emphase est de renforcir le développement humain et de rendre notre service de santé plus efficient »
Le ministre de la Santé, Jean-Paul Adam a rencontré la presse hier à son bureau pour faire un état de lieu de son ministère pendant ces derniers trois mois. Il se dit satisfait des développements au sein de son ministère et son équipe compte faire de leur mieux pour donner le service nécessaire aux Seychellois.
Coopération internationale avec la Chine et l’Inde
Lors de ses dernières visites en Chine et en Inde, accompagnée d’une délégation, le ministre Adam a abordé le sujet de la formation des jeunes Seychellois médecins. « Nous avons déjà plusieurs jeunes Seychellois qui ont fait et qui font des études en Chine. Mais nous n’avions pas eu de médecins. Mais pendant cette visite nous avons parlé sur cette option et aussi se spécialiser en Chine. Une autre porte s’est ouverte pour nous ! »
« Avec la Chine nous avons aussi regardé la possibilité d’avoir des équipements modernes et dernier cri que nous pouvons acheter à un meilleur prix. Autre sujet discuté à travers cette coopération avec la Chine, est la possibilité de former plus de Seychellois dans la médecine traditionnelle chinoise. Certains patients ont déjà recours à l’acupuncture et nous envisageons à augmenter le nombre de Seychellois ayant cette connaissance. »
« Avec l’Inde, un nouvel accord a été signé avec l’hôpital SIMS, qui nous permettra d’avoir plus d’option pour soigner les patients. Nous avons aussi abordé la formation et surtout la spécialisation des médecins Seychellois avec le gouvernement indien. »
L’autre élément clé de ce partenariat est aussi l’idée de développer un hôpital spécialisé sur la base d’un partenariat avec le secteur privé et pendant cette visite « nous avons eu des conversations avec sept hôpitaux qui ont montré leur intérêt d’investir aux Seychelles à leur propre frais. C’est une option intéressante car cela réduira le coût quand nous envoyons les patients à l’étranger pour des interventions chirurgicales. Et les patients qui voudront une autre alternative pourront aussi s’y faire soigner, mais à leurs propres frais. Le terrain identifié en ce moment se trouve à Providence avant le bureau d’Airtel et appartient à Nouvobanq. »
Lors de ces visites, le ministre Adam et son équipe a finalisé le système informatique pour ramasser les informations pour le service médical. « Cela fait quelques temps que nous voulons acquérir un tel système et plus de cinq compagnies avaient envoyées leurs intérêts. Maintenant nous les avons toutes entendues et nous avons aussi reçu la confirmation avec la banque Exim en Inde que nous pouvons dorénavant acquérir ce system. Et cela renforcira davantage notre system médical. »
Renforcir le développement humain
« Il est important pour nous de prendre en compte le montant des investissements nécessaires pour faire de quelqu'un un médecin et les sacrifices que cette personne devrait aussi faire. Cela demande un minimum de sept ans pour devenir un médecin général. Pendant ces trois dernières années, au moins trente seychellois ont rejoint le service. Notre priorité maintenant est de les intégrer au plus vite possible dans le service et de les envoyer se spécialiser rapidement. Ce que nous constatons en ce moment est que les jeunes diplômés, retournent aux Seychelles après leurs études et ils commencent à identifier les problèmes assez rapidement avec l’accompagnement des autres médecins. Nous continuons nos démarches avec les hôpitaux de la Réunion pour que nos jeunes médecins seychellois puissent en bénéficier avec leur spécialisation. Nous sommes dans un stage très avancé et avec la collaboration de l’UniSey, bientôt nos médecins pourront aussi commencer leurs spécialisations. Avec nos jeunes médecins et d’autres qui vont les rejoindre, nous avons de nouveau de l’espoir ! »
Maladie non-transmissible
Malheureusement aux Seychelles, nous voyons une augmentation des cas des maladies non-transmissible. « Un fait aux Seychelles et que la majorité des maladies qui mènent vers les admissions et même la mort tournent autour des maladies non-transmissible. Ce sont des problèmes liés à la cardio-vasculaire, diabète, obésité, consommation excessive d’alcool et de cigarette. Nous avons commencé un projet pilote dirigé par un médecin seychellois, Dr Camille, à Beau Vallon et à Anse Aux Pins où nous allons travailler avec ces patients qui ont des problèmes chroniques. En ce moment 11% de notre population sont diabétique, presque 11 000 personnes ont été diagnostiquées avec des problèmes de tension ! Si ces problèmes ne sont pas adressés à temps, ils peuvent causer plus de dégâts dans la société, impliquant des coûts élevés pour les soins. »
Le ministre a aussi parlé des dernières activités qui ont eu lieu aux Seychelles telles que le mois d’octobre pour sensibiliser les gens sur le cancer. « Toutes ces maladies ont leur sources avec des problèmes simples. Si le patient se traite bien, la maladie peut être mieux soignée. »
Les projets de rénovations
Le ministre nous a aussi informés sur plusieurs projets de rénovation dont certains projets urgents. « Depuis deux mois et demi déjà nous avons du bouger le ICU temporairement dans l’ex female medical ward (fraichement rénové), pour pouvoir faire des travaux immédiats. Les travaux s’avancent très vite et nous espérons d’y retourner rapidement. Ensuite, nous espérons bouger les patients qui se trouvent actuellement dans le vieux ‘male medical ward’ pour pouvoir entreprendre de gros travaux de rénovation », a souligné le ministre.
D’autres rénovations sont à prévoir dans la clinique prénatale aussi. « Suite à des problèmes liés avec les champignons, les consultations se déroulent maintenant à l’hôpital de la famille. Cela correspond aussi avec les changements dont nous avons fait tels que l’agrandissement de l’équipe de gynécologues et du support grâce au don de la Fondation du Sheikh Khalifa. Ils nous ont aidés aussi avec des médecins qui ont été déployés spécialement pour desservir cet hôpital dans son ensemble. »
Des cas de négligences
Le ministre a fait ressortir que dans tous les pays du monde, le service de santé que ce soit public ou privé est soumis à des critiques. « Mais chez nous, s’il y a un cas qui est rapporté, immédiatement il y a une enquête interne qui se déclenche et les mesures sont prises. Mais il faut différencier entre des cas de négligences et d’autres telles que des cas de dossiers perdus ou des longues d’heures d’attentes. Etant un petit pays, dès qu’une personne fait une complainte, la société croit que cela se passe tout le temps. Par an, nous avons un ou deux cas graves. Je demande aussi au peuple de regarder d’autres pays car nous essayons de garder notre norme internationale et de gérer les difficultés. Je demande aux patients, s’ils ont des concernes, de les adresser correctement à travers le système de santé. Les résultats sortant de notre service des urgences, sont satisfaisant et notre personnel de santé est formé pour adresser les situations les plus urgents. Oui on peut faire mieux en termes de service, mais il faut aussi voir les résultats finals et le plus important c’est que nous suivons les principes et les protocoles nécessaires. »
Vidya Gappy