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Archive -Seychelles

Peut-on adapter l’agriculture au changement climatique aux Seychelles ? |14 November 2015

 

 

 

Développement d’une agroforesterie adaptée et sécurité alimentaire

Les agriculteurs doivent faire face à des défis de plus en plus importants. Comme celui de produire plus, en limitant les effets des gaz à effets de serre.

600 millions de personnes supplémentaires pourraient souffrir d’insécurité alimentaire sous l’effet du changement climatique, d’ici à 2080, selon les Nations Unies. Les Seychelles, petit état insulaire fortement concerné, doit-il adapter son agriculture face à ces dérèglements climatiques ?

La République des Seychelles fait partie de l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) depuis 1977. Elle bénéficie de son assistance technique pour des projets en faveur du développement durable de l’agriculture. La FAO encourage les Seychelles pour une gestion efficace des rares ressources naturelles du secteur agricole. Une agroforesterie adaptée au territoire est un bel exemple, récent, de coopération entre la FAO et les Seychelles.

L’agroforesterie consiste à associer des arbres, des cultures ou des animaux sur une même parcelle agricole. Emmanuel Torquebiau, chercheur au CIRAD de Montpellier et spécialiste en écologie tropicale et agroforesterie, l’a expliqué, de façon pédagogique au cours de sa formation, ce vendredi, dans les locaux de la Seychelles Fishering Authority (SFA).

« Nous avons cherché une définition simple pour l’agroforesterie, c’est faire pousser des arbres sur une exploitation agricole, les associer entre eux ou les associer avec d’autres cultures.

L’arbre peut avoir un usage multiple. Il peut améliorer la production en optimisant les ressources du milieu. Il peut permettre de diversifier des parcelles, restaurer la fertilité du sol, garantir une meilleure qualité de l’eau, améliorer la biodiversité et surtout, il peut stocker du carbone pour lutter contre le changement climatique », a indiqué M. Torquebiau.

« Comment composer avec un modèle agricole existant aux Seychelles en y intégrant une agroforesterie adaptée ? », était le thème central de la session de formation. Le développement d’un modèle d’agroforesterie, adapté au besoin des Seychelles, est un projet qui a démarré depuis le mois d’avril 2015.

Pour sa mise en œuvre, une équipe, avec de multiples compétences, y travaillent. La coordinatrice du projet, aux Seychelles, est Monette Nourice, de la Seychelles Agricultural Agency (SAA),  Michel Vielle et Emmanuel Torquebiau, sont respectivement, consultant local et consultant international, pour la FAO.

Les participants à cette session sont avant tout, des agriculteurs, mais aussi des techniciens, des responsables ou des représentants du Seychelles National Park Authority, de la Seychelles Farmers Association, du Département de l’Environnement, du Ministère de la Pêche et de l’Agriculture et de la Seychelles Agricultural Agency.
 
Le secrétaire général du ministère de la pêche et de l’agriculture, M. Michel Nalletamby a insisté sur le fait qu’il fallait maximiser l’information, collecter les techniques et les connaissances apportées par les experts, les partager, afin d’optimiser l’agriculture locale. Le but est de laisser une forêt et une agriculture durable à nos générations futures.

Revoir un modèle agricole, augmenter les revenus des agriculteurs et diminuer les émissions de gaz à effet de serre…….Est-ce un défi possible à relever pour les Seychelles ? Est-ce qu’il ne va pas falloir faire des choix – entre sécurité alimentaire, impact environnemental et adaptation au climat ?

 

 

 

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