Follow us on:

Facebook Twitter LinkedIn YouTube

Archive - Archive 2004 - July 2013

Football : Interview avec l’ancien international français Youri Djorkaeff-« Aux Seychelles il y a une vraie qualité de vie » |18 July 2009

Football : Interview avec l’ancien international français Youri Djorkaeff-« Aux Seychelles il y a une vraie qualité de vie »

L’ancien international français DjorkaeffL’ancien champion du monde 98 est cette fois-ci à Mahé à l’invitation de son ami Jean-Pierre Latour, de l’ISPC. C’est chez ce dernier que nous l’avons rencontré. Très détenu, l’ancien attaquant français s’est gentiment prêté à nos questions. Extrait.

Sports Nation : Vous devez aimer les Seychelles, car vous êtes à votre quatrième visite ?

Youri Djorkaeff : J’adore les Seychelles. D’habitude je vais à l’hôtel à Praslin. Cette fois-ci, c’est différent. Mon ami Jean-Pierre Latour m’a invité chez lui à Beau-Bel et je peux encore découvrir les Seychelles parce que quand vous êtes chez des gens vous faites les choses différemment.

Sports Nation : Qu’est-ce qui vous attire aux Seychelles ?

Youri Djorkaeff : Je crois qu’il y a une végétation qui est assez extraordinaire. J’ai visité beaucoup d’îles mais, ici, il y a une vraie qualité de vie. Les Seychelles c’est un paradis pas uniquement pour la mer, les coraux et les plages. On se sent bien, il n’y a pas beaucoup d’agressivité. C’est important pour des touristes et des gens comme moi. Les gens me respectent et s’ils me reconnaissent ils me disent bonjour.

Sports Nation : D’où vient le surnom ‘The Snake’ ?

Youri Djorkaeff : (Il rit). Quand je frappais, le gardien ne savait pas si le ballon allait à droite ou à gauche. Je donnais une trajectoire au ballon. Le gardien pensait qu’il est à droite après ça tournait. C’est une trajectoire du serpent, alors ils m’appellent ‘The Snake’.

Sports Nation : Vous appartenez à la génération en or de l’équipe de France qui a brillamment gagné la Coupe du monde 1998 et le Championnat d’Europe des Nations en 2000. Une génération qui a tout gagné …

Youri Djorkaeff : C’est une grande surprise. On s’est construit après l’échec de 1994. Le sélectionneur Aimé Jacquet a mis en place une équipe assez jeune, sans expérience mais avec un gros potentiel. Au Championnat d’Europe des Nations en 1996 on a fait les demi-finales et en 1998 on a remporté la Coupe du monde. On a aussi remporté la Coupe des Confédérations en 2001. C’est une génération qui a tout gagné et sur quatre ans on a perdu trois ou quatre matches. On a aussi donné une valeur à l’équipe de France. C’était une fierté d’être ambassadeur de mon pays, la France.
Sports Nation : Est-ce vrai que, petit, vous aviez écrit dans un devoir scolaire : « Quand je serai grand je jouerai une finale de Coupe du Monde de la FIFA » ?

Youri Djorkaeff : (Vous en savez des choses)… C’est vrai. J’avais 12 ans et la maîtresse avait dit : « Ecrivez ce que vous voulez faire plus tard ». Et moi j’ai écrit que quand je serai grand, je serai footballeur professionnel et je gagnerai la Coupe du monde et je jouerai à New York. Ce sont des choses que j’ai faites.

Sports Nation : Que faites-vous dans la vie maintenant que vous avez mis un terme à votre carrière de joueur ?

Youri Djorkaeff : Je collabore avec mon ancien club de New York parce qu’ils veulent développer le football aux Etats-Unis. Je travaille aussi pour la nouvelle chaîne française, Orange. Quand il y a des gros matches, je viens en France pour les commenter.

Sports Nation : Etes-vous déjà allé voir un match de foot aux Seychelles ?

Youri Djorkaeff : Non. Pas du tout. Mais une fois j’ai vu des jeunes footballeurs qu s’entraînaient. Je les ai regardés de loin et j’avais l’impression il y avait une envie. 

Sports Nation : Pensez-vous que l’équipe de France relèvera le défi de remporter une deuxième Coupe du monde après avoir perdu la finale de 2006 en Allemagne ?

Youri Djorkaeff : J’espère qu’ils vont se qualifier et après il faut voir quel rôle ils vont jouer. L’équipe a un gros potentiel mais j’ai l’impression qu’ils ont du mal à s’exprimer. Nous, supporters français, nous voulons qu’ils se posent moins de questions et qu’ils aillent. Je souhaite qu’ils se qualifient et ensuite la confiance viendra.

Sports Nation : Quels sont vos favoris pour la prochaine Coupe du Monde en Afrique du Sud en 2010 ?

Youri Djorkaeff : Je pense à l’Espagne et le Brésil. Surtout l’Espagne. Il a fait un gros championnat d’Europe.

Sports Nation : Comme joueur, vous avez joué en France, en Angleterre, en Italie, en Allemagne et aux Etats-Unis. Lequel de ces cinq championnats est selon-vous le plus intéressant ?

Youri Djorkaeff : L’année au cours de laquelle j’ai joué au Paris Saint-Germain en France (en 1995) et nous avons remporté la Coupe des Coupes, le championnat français était bien. De 1996 à 1999, j’ai joué avec l’Inter de Milan à l’époque où le football italien était au top. Aujourd’hui, le championnat le plus divertissant est la Premier League d’Angleterre. Il y a du spectacle.

Sports Nation : Le fait que votre père était un ancien international français a sûrement eu une influence sur votre carrière ?

Youri Djorkaeff : Ça m’a beaucoup aidé. J’ai eu de très bonnes relations avec mon père. Il m'a aidé à faire les bons choix et à avoir une vraie approche du métier. Nous n'avons du reste jamais eu de conflit parce qu'il m'a laissé épanouir et j’ai suivi ses conseils parce qu’il a fait ce métier avant moi.

Sports Nation : Qui est pour vous le meilleur footballeur actuel ?

Youri Djorkaeff : J’aime le Brésilien Kaka. Mais je suis fan de Ronaldo, le Brésilien, qui revient en grande forme. C’est un joueur divertissant.


Propos recueillis par G. G.

» Back to Archive