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Festival Kreol – Conférence du RILAC-« Apprendre d’autres langues sans nier notre identité primaire » – Ministre Meriton |26 October 2007

Festival Kreol – Conférence du RILAC-« Apprendre d’autres langues sans nier notre identité primaire » – Ministre Meriton

Cette conférence qui se tient dans le cadre du Festival Kreol et qui est organisée par l’OIF- Ministre Vincent Meriton assis au premier rang, 4ème à partir de la droite, a souligné l’importance de la langue maternelle dans l’apprentissage de base et la vie quotidienne. A gauche du ministre seychellois, M.Kilanga Musinde de l’OIF.l’Organisation Internationale de la Francophonie - réunit les linguistes des pays d’Afrique et de l’Océan Indien et va surtout faire un état des lieux des projets mis en chantier par ce réseau international.

C’est le Ministre du Développement Communautaire, de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, M. Vincent Meriton, qui a procédé à l’ouverture des travaux en présence de plusieurs personnalités dont Mme Sylvette Pool, présidente du Comité organisateur du Festival Kreol et M. Julien Kilanga Musinde, Chef de la division Langue Française et Langues partenaires à l’OIF. Les travaux de cette conférence qui se déroulent à Lenstiti Kreol enregistrent pour la première fois la participation de l’Ile Maurice et de Madagascar.

Procédant à l’ouverture des travaux, Ministre Meriton s’est dit convaincu de l’importance de ce genre de rencontre et de la formation d’un réseau qui regroupe nos pays afin de promouvoir nos différentes langues. Il a rappelé les deux projets en cours du Rilac : la création d’un Dicoplus et le projet Technolinguistique.

« Est-il encore besoin de rappeler l’importance de la langue maternelle dans le développement ? Toutes les premières acquisitions de l’enfant se font à travers la langue maternelle. Le faire passer trop vite à une langue seconde, avant qu’il ne se constitue de bonnes bases le met en danger, celui de ne pas développer tout son potentiel …..C’est dans la langue, par la langue, que nous vivons », a déclaré le Ministre Meriton. Il devait par la suite souligner l’importance de la langue maternelle au cœur de la vie familiale, du travail, de l’école, de la politique, des medias, de la justice et de la recherche scientifique. La langue, a-t-il poursuivi « n’est donc pas une simple question technique et son utilisation pose de nombreux problèmes … mais la mondialisation rend de plus en plus important d’apprendre à devenir bilingue, trilingue, quadrilingue, si possible, sans pour cela nier son identité primaire, ni sa langue maternelle que nous devons préserver. » M. Meriton a conclu en exprimant sa fierté de constater qu’aux Seychelles, la langue créole est une façon incontestable d’affirmer son identité.

S’adressant aux délégués et invités, M.Kilanga Musinde a qualifié cette conférence de Mahé de grand tournant pour l’avenir du Réseau International des Langues Africaines et Créoles dans la mesure où elle porte sur un thème qui donne l’espoir d’ouvrir de nouveaux horizons. Au regard, a-t-il dit, du thème central des ces assisses : « réflexions stratégiques sur les actions à mener dans le cadre du projet Dialogue du Français et des Langues africaines et Créoles », il s’est posé plusieurs questions, notamment sur l’approche à mettre en oeuvre pour réaliser des actions cohérentes dans les limites du budget disponible, sur la façon d’effectuer une meilleure évaluation du projet, sur la mise en place de véritables politiques linguistiques dans nos pays sur le champ d’intervention de la Francophonie pour la coexistence du français et des langues partenaires.

Toutes ces questions, devait conclure M. Musinde, « constituent un défi permanent qu’affronte la Francophonie dans le domaine des langues… J’ose espérer que les résultats de nos échanges au cours de cette rencontre du réseau international des langues africaines et créoles aideront les différents acteurs et organismes qui s’intéressent au secteur des langues en Francophonie, à mieux affiner leurs stratégies d’intervention ».
Les travaux du Rilac prennent fin cet après-midi.

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