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Rien n’est possible sans enthousiasme, sans volonté, ni sans sourire |14 May 2021

Rien n’est possible sans enthousiasme, sans volonté, ni sans sourire
  • Thomas Pesquet dans le ciel,… Felicity Passon dans l’océan !

 

En cette période particulièrement triste, deux sportifs de très haut niveau, nous ont offert le sourire et un bonheur réconfortant.

Le Normand Thomas Pesquet et la Seychelloise Felicity Passon en réussissant à faire reculer les limites de l’impossible ont redonné le moral a beaucoup de personnes qui viennent de suivre avec intérêt leurs performances.

Thomas Pesquet est né en 1978 à Rouen et a vécu à Auffay une petite ville de 2 500 habitants située entre Rouen et Dieppe. Après une formation d’ingénieur aéronautique, le jeune Thomas devient astronaute au centre français d’études spatiales avant de devenir pilote de ligne.

Ce sacré bonhomme parle six langues ‒ le français, l’anglais, l’allemand, l’espagnol, le russe et le mandarin. Thomas pratique également le basket, le rugby, le parachutisme, la plongée sous-marine, l’alpinisme, la voile et est ceinture noire de judo !

En 2009 ce jeune homme est sélectionné pour intégrer un groupe d’astronautes européens. Après sept années d’entraînement intensif, le normand décolle en 2016 à bord du Soyouz MS03 depuis le cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan et part en mission de novembre 2016 à juin 2017.

Pendant cette période Thomas effectua deux sorties dans l’espace pour réaliser des missions de maintenance de la station spatiale internationale.

Rentré en France cet homme sympathique reçoit un accueil enthousiaste de la population française qui le convie pour des conférences et des manifestations où il est invité d’honneur.

Thomas est sélectionné pour une nouvelle mission à bord de la capsule américaine construite par le milliardaire Elon Musk qui rêve de vivre un jour… sur la planète Mars.

Pour cette opération, Thomas est accompagné par deux Américains et un Japonais puis a été rejoint par sept autres spationautes Russes et Américains.

C’est un gros succès pour la coopération internationale. Ce groupe parti le 23 avril dernier, reviendra dans six mois après avoir effectué des expériences scientifiques qui ne peuvent pas l’être sur terre.

L’étude du vieillissement des cellules souches pour mieux connaître la maladie d’Alzheimer et sur le sommeil des voyageurs spatiaux est également à son programme.

 

Thomas Pesquet un exemple de simplicité

Au moment du départ l’émotion était vive à Auffay son village natal où la mère de Thomas enseignait à l’école primaire pendant que son fils intégrait un lycée à Rouen.

Pour ce vol long de six mois, Thomas sera le commandant en chef de ce vaisseau spatial…

Pendant de longs mois cet homme pétri de qualités s’est soumis à un énorme travail physique et psychique de haute précision et a dû s’habituer à vivre en apesanteur et en flottaison.

Le monde entier suit le parcours du spationaute normand et de ses coéquipiers. Des milliers d’enseignants vont profiter de l’occasion pour faire découvrir à leurs élèves ce qu’est l’atmosphère et les planètes.

Durant son séjour dans l’espace Thomas étudiera également la protection de notre planète en explorant les ravages de la déforestation, de la pollution aux embouchures des fleuves, ou la fonte des glaciers en Amérique du Sud.

Le fabuleux travail réalisé par ces astronautes vivant une expérience incroyable en passant régulièrement au-dessus de nos têtes en pouvant distinguer de façon précise les pays qu’ils survolent à 400 km au-dessus de la terre avec un matériel hyper sophistiqué. A leur retour ces scientifiques « aventuriers » pourront certainement nous apprendre comment ils ont découvert les Seychelles vu du ciel.

Thomas Pesquet sait de où il vient et n’oublie pas les personnes qu’il a croisées. C’est assurément un homme qui reste abordable alors qu’il est mondialement connu.

 

Felicity Passon la nouvelle sirène seychelloise

Il n’entre pas dans nos intentions de comparer Thomas Pesquet et Felicity Passon. Malgré tout il faut bien le souligner de nombreuses similitudes existent.

Le respect, la simplicité sont leur marque de fabrique auxquelles il faut ajouter cette humilité qui séduit toujours les admirateurs. Vous ne les verrez jamais bomber le torse ni avoir le melon à la place de la tête. Felicity pratique un sport qui n’est pas toujours médiatisé à sa juste valeur. Pour être mise en lumière notre nageuse doit réaliser de belles performances, comme ce fût le cas en août 2019 à Maurice lors des Jeux des îles de l’Océan Indien.

En remportant sept médailles d’or, trois d’argent et une en bronze, Felicity était devenue la recordwoman des médailles remportées au cours d’une même compétition internationale. Cela lui a permis d’être reconnue comme une championne de qualité.

Felicity s’est mise à l’eau le samedi 24 avril afin d’effectuer la traversée de l’océan de La Digue à Praslin et retour. Cette jeune fille voulait apporter du bonheur à la population seychelloise en organisant avec le concours du Ministère de la Jeunesses, des Sports et de la Famille, cette manifestation caritative. La nage en eau libre sur longue distance n’est pas la spécialité de Felicity qui excelle surtout sur de longueurs allant de 50 à 200m dans différents styles de nage.

En effectuant 15 km à un rythme régulier mais soutenu, cette jeune fille très cultivée a réussi dans son entreprise tout en se faisant connaître en dehors des frontières de l’archipel. En effet de nombreux normands ce sont intéressés à ce défi en étant concentrés devant leur écran de télévision pour assister avec YouTube aux résumés de cette manifestation préparée avec la SBC.

 

Les « vieux » ne sont plus ce qu’ils étaient

Le samedi 24 avril la fête était complète avec la course enthousiaste de Joël Melanie qui s’est élancé sur un semi-marathon de 21 km. Là aussi l’esprit de solidarité était présent notamment pour aider les non-voyants et les personnes atteintes de diabète.

Joël, classé dans la catégorie des vétérans, a couvert la distance en 2 heures et 43 minutes et en terminant l’épreuve avec un sourire radieux.

Il n’existe plus de vieux. Ces personnes âgées que l’on classe en trois ou quatrième âge vivent une retraite totalement différente de celle de leurs prédécesseurs qui souvent restaient, inactifs, assis sur leurs chaises toute la journée.

Aujourd’hui les soixantenaires, les octogénaires et plus encore, ont décidé de se « remuer » en s’adonnant à la gymnastique, la danse ou au sport de compétition. Cela permet de rester jeune notamment sur le plan mental et de nourrir des projets. Le « bien vieillir » assure une durée de vie supérieure en ayant une bonne santé et limite la prise de médicaments en éprouvant un sentiment de bien- être. Il est d’ailleurs indispensable d’inciter les personnes âgées à rester active pour de multiples raisons notamment sur le plan familial et social.

Il ne faut pas oublier que dans une entreprise, l’expérience et la mémoire sont détenues par les anciens.

Dans les associations, où le bénévolat est indispensable, les ainés apportent toujours leur enthousiasme aux différentes organisations projetées.

 

Un mental à toute épreuve

Afin de réussir une performance il faut posséder une condition physique irréprochable mais cela n’est pas suffisant. Avoir le pouvoir, c’est bien, tout le monde en est convaincu mais si le vouloir n’est pas présent, rien n’est possible ! Les fédérations et les clubs font de plus en plus appel à ces personnes que l’on appelle des « préparateurs mentaux ». C’est une bonne chose mais en réalité c’est l’entraîneur ou l’éducateur qui doit dispenser cet art qui découle de la parole, de l’écoute, du silence et de l’attitude. Un geste, un simple geste peut suffire à transformer un mental défaillant en une prise de conscience qui mène directement sur le chemin du succès. Bien sûr le mental est un outil de plus autour de la construction de la performance.

Parler et amener à réfléchir, donner ou redonner confiance est primordial. Il faut aussi savoir gérer ses émotions ou le stress et se tenir au sein de l’équipe en mettant de l’importance sur le discours interne. Chez un sportif le mental peut représenter 45% de la réussite. Une chose est certaine, c’est cela qui permet de se surpasser et de faire reculer les limites de la fatigue et de la lassitude morale.

 

Ana Barra avait réalisé 180 km à la marche en 24 heures

Même si ce n’est pas sa spécialité puisque pratiquante de course de demi-fond, elle aussi, Ana Barra avait en août 2015 réalisé un exploit retentissant en effectuant 180 km à la Marche en 24 Heures. Ana avait vaincu tous les obstacles de la fatigue, du sommeil, des douleurs musculaires pour terminer à seulement 20km de Peter Bennett l’Australien, recordman du monde et en battant des champions chinois de Hong Kong, de Belgique et de France. L’agence de presse AFP avait diffusé l’information dans le monde entier.

Décidément les femmes seychelloises savent se surpasser en toute occasion !

L’enfant d’Anse Royale, tout comme Felicity est taillée dans un bloc de pierre bien ciselé qui ne déçoit jamais ses plus ardents supporters.

 

Les marathoniens sont les pionniers des courses d’endurance

En 1896 à l’occasion des premiers Jeux Olympiques de l’ère moderne, Pierre de Coubertin souhaitait réaliser un trait d’union entre l’antiquité et son époque de la fin du 19ème siècle. C’est ainsi que l’épreuve de course de longue distance, partie de Marathon jusqu’à Athènes, soit 40 km fût crée.

Rapidement l’épreuve fût appelée Marathon et les anglais à Londres en 1908 lui donnèrent la distance de 42,195km, toujours d’actualité.

Cette épreuve a toujours été considérée comme la vedette de l’athlétisme aux Jeux Olympique et ses héros sont toujours accueillis avec une ferveur particulière.

En 1898 le premier vainqueur Spiridon Louis donna l’unique médaille d’or de la Grèce à son Roi présent dans les tribunes.

La France s’imposa en 1900 avec Michel Theato et en 1928 avec El Ouafi. Alain Mimoun gagna à Melbourne, sa femme ayant accouché quelques heures avant le départ, la petite fille sera prénommée Olympe. Abebe Bikila fût le premier africain à s’imposer sur le 42,195km des Jeux de Rome en 1960 et à Tokyo en 1964. Le premier marathon féminin fût remporté en 1984 à Los Angeles par l’américaine Joan Benoit.

Selon les travaux de Samuele Marcora chercheur de l’université de Kent (Angleterre) sur les longues distances en course à pied, le sourire durant l’épreuve rend l’exercice plus facile. A l’aide de test à l’appui ce chercheur explique que la détente procurée par le sourire au niveau des muscles du visage permet un gain de temps de 2%.

En analysant les traits du Kenyan Kipchoge lors de sa tentative de record du monde sur le circuit de Monza en Italie, ce chercheur déclare qu’un effort intense fait froncer les sourcils et ralentit le coureur qui consomme moins d’oxygène. « Donc, coureurs de longues distances souriez, vous allez améliorer vos performances ! »

 

Ah, le temps des Pyramides et des cathédrales

La force mentale est souvent supérieure au physique. Partir à la conquête des océans comme le fond les skippers, n’est pas donné à tout le monde surtout lorsque l’on est seul sur le bateau pendant 80 jours. Que dire aussi des alpinistes qui veulent accéder au sommet des montagnes de l’Himalaya dans des conditions périlleuses. Partir dans les zones arctiques ou antarctiques dans des conditions atmosphériques qu’il faut vaincre absolument ne serait-ce que pour rester en vie, est tout simplement fabuleux. Lutter contre des « murs » infranchissables, ne pas céder au découragement devant des éléments déchainés, mérite assurément une bonne doses de volonté axée sur le surpassement de soit. La vie est fantastique et ces héros des temps modernes nous le rappellent en permanence. Que dire aussi de ces bâtisseurs de cathédrales qui pendant toute leur vie ont travaillé nuits et jours pour nous livrer ces chefs d’œuvres d’architecture enviés par les touristes du monde entier. Les Egyptiens sont heureux de leurs pyramides construites sans le moindre échafaudage qui font l’admiration de visiteurs qui depuis plusieurs millénaires restent pantois devant tant de richesse et de courage chez ces fantastiques bâtisseurs.

Ces visiteurs n’ont pas toujours des pensées pour ceux qui ont parfois perdu la vie pour participer à une œuvre collective qui a toujours réussi à traverser les siècles sans trop de dégâts.

Ces héros du quotidien ont contribué à leur façon à l’histoire collective de leur pays et méritent tous une gratitude profonde de la part de ces « curieux » du monde entier venus admirer leur œuvre.

Felicity, Ana, Joël et Thomas ont écrit à leur façon une parcelle de l’histoire de leur pays. Nous les aimons et nous sommes heureux d’être entrés par la petite porte de leur intimité… pour mieux vous les faire connaître !

 

Francis Herbet

 

 

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