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La lutte contre la désinformation |04 May 2021

La lutte contre la désinformation

Photo de famille des journalistes et invitées

Les journalistes seychellois signent une charte de bonnes pratiques

 

Vidya Gappy

 

A l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, qui est célébrée le 3 mai de chaque année, une conférence sur la « Désinformation et éthique du journalisme » a été organisée par l’Ambassade de France aux Seychelles et l’Association of Media Practitioners Seychelles (AMPS) au Club Med à l’Ile de Sainte Anne.

A la fin de la conférence, les représentants des différents médias ont signé une chartre qui souligne l'importance pour l'industrie de l'information et les journalistes de rester concentrés sur un journalisme de haute qualité guidé par les valeurs d'honnêteté, d'indépendance et d'objectivité, d'équité, de diligence et de responsabilité pour instaurer la confiance avec son public.

L’Ambassadeur de France aux Seychelles, Dominic Mas avait assisté le début et la fin de cette conférence, et la présidente de la Commission des Médias aux Seychelles, Docteure Marie-Reine Hoareau est aussi venue témoigner la signature de la charte. Dix-huit personnes sortant des différents médias – NISA (Seychelles NATION), TODAY in Seychelles, Seychelles Broadcasting Corporation, Independent, Seychelles News Agency et TéléSesel ‒ ont participé à cette journée très fructueuse.

L’équipe des médias a été accueillie par le chef du village de Club Med, M. Barq Guessoum. Dans son discours de bienvenue, l’Ambassadeur Mas a félicité les Seychelles pour le progrès dans l’Index de la liberté de la presse, gagnant 11 places en un an sur les 180 pays évalués pour atteindre la 52ème place. « Ce résultat est à mettre au crédit de l’ensemble des acteurs politiques et sociaux des Seychelles depuis le début de la démocratisation dans votre pays. Encore faut-il savoir bien utiliser cette liberté. Trop souvent dans de nombreux pays, de nombreux organes de presse, cette liberté ne suffit pas, il faut aussi le courage de l’utiliser ! Il est toujours difficile, après une longue période de censure, de retrouver ses réflexes de liberté et je constate tous les jours l’émancipation de la presse autour d’articles de société ou de tribunes politiques que vous signez ».

M. Mas nous a aussi mis en garde que cette liberté de la presse serait détournée si elle n’impliquait pas en même temps la responsabilité. « La liberté implique aussi la responsabilité de la presse dans la diffusion de l’information. Votre contribution à la démocratie, c’est de garantir une information vérifiée, impartiale, équilibrée dans vos sources ».

M. Rassin Vannier, président de l’AMPS a, quant à lui, fait une présentation du journalisme aux Seychelles et les différents problèmes rencontrés sur le terrain. Il a parlé comment on doit promouvoir une culture de tolérance dans notre pays. « Notre société évolue mais les fausses nouvelles sur les réseaux sociaux ne sont toujours pas sanctionnées. Aujourd’hui nous avons débattus, nous avons échangés nos points de vue et nous avons trouvé un compromis final pour notre charte. Cette charte dresse un peu le rôle que nous devons jouer en restant toujours avec cet objectif d’informer le public. Les journalistes sont des boucliers face à la désinformation et à face à ceux qui veulent nous faire changer d’avis. Nous devons rester ce bouclier et nous devons faire de notre mieux que les informations que nous diffusons soient justes. Grace à notre engagement aujourd’hui nous avons pris un pacte dans cette direction et nous encourageons tous les professionnels du media d’assumer cet exemple pour le bien-être de notre profession et de notre pays », a dit M. Vanier.

Les participants ont aussi eu la chance d’avoir un dialogue avec le journaliste de Reporters Sans Frontières, Arnaud Froger sur la problématique de la désinformation. Il a aussi parlé du progrès qu’a fait les Seychelles sur l’index mondial et l’importance de cet exercice. Créé en 1985, maintenant, ils ont 115 correspondants dans 115 pays. 

« Reporters sans frontières communique chaque jour sur les exactions commises contre les journalistes et sur toutes les formes de censure, après avoir vérifié et recoupé les informations. Il y a aussi le classement mondial de la liberté de la presse, établi tous les ans qui permet de mesurer, dans 180 pays, le degré de liberté de la presse dont jouissent les médias. Nous publions également des rapports thématiques, notamment Ennemis d’internet en 2013, qui a passé au crible les Etats (Chine, Birmanie, Corée du Nord…) qui tentent de contrôler la Toile », a expliqué M. Froger.

Apres avoir écouté les questions et les expériences des journalistes, M. Froger a invité les journalistes à ne pas hésiter à les faire parvenir les défis qu’ils font face dans leur quotidien.

La présidente de la Commission des Médias, Docteure Marie-Reine Hoareau a terminé en félicitant les journalistes pour leur travail accompli et en disant que la commission est très satisfaite des activités de l’AMPS.

 

 

 

 

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