Les Normands comme tous les français doivent se battre sur tous les fronts |10 November 2020

Stand avec Titine et Ny Aina

● Les Seychelles à l’honneur au marché du Monde d’Aumale

C’est fou ce que l’activité est bousculée actuellement !Le coronavirus est depuis neuf mois toujours bien vivant.Le confinement est à nouveau appliqué et provoque de très nombreux problèmes sociaux et économiques. Maintenant c’est autour des attentats meurtriers de faire leur retour.

Après une dizaine de jours de « couvre-feu » le gouvernement français a pris, la décision de reconfiner le pays à la suite de l’accélération de l’épidémie. Face à ce virus qui semble gagner en force, les interdictions et les fermetures sont de nouveau appliquées par la police à tous ceux qui ne respectent pas le port du masque et ne présentent pas leur autorisation de circuler pour faire leurs courses alimentaires, aller chez le médecin ou accompagner pendant une heure son animal domestique. Les déplacements inter régions sont interdits et les réunions privées en dehors du strict noyau familial sont exclues.

Les commerces non essentiels, les bars et les restaurants, après quatre mois de répit sont donc de nouveau fermés. A l’inverse du mois de mars, les crèches, les écoles, les collèges et les lycées doivent rester ouvert mais les universités proposent maintenant leurs cours à distance. Dans les établissements scolaires le masque est obligatoire dès l’âge de 6 ans. Le recours au télétravail est encouragé dans les entreprises.

Cette « deuxième vague » a surpris le gouvernement par son ampleur et pourrait être plus dure et plus meurtrière que la première. Les hôpitaux commencent à être saturés. Il faut donc donner un coup de frein brutal aux contaminations.

Le confinement a pour objectif de protéger les plus vulnérables et le personnel soignant déjà très sollicité depuis le deuxième trimestre de cette année. Le but est de faire baisser les contaminations quotidiennes de quarante mille à cinq mille au cours du mois de novembre.

Les magasins pris d’assaut dès le premier jour du confinement

Dès l’annonce des mesures du gouvernement, les Normands se sont rués dans les supers marchés. Dès l’ouverture avant les quatre semaines d’arrêt les rayons alimentaires, les magasins de sport, de jouets et de bricolage ont fait le plein.

Il est vrai que beaucoup, ayant peur de la prolongation du confinement ont pensé aux fêtes de Noël et du jour de l’An. Il ne fallait surtout pas oublier les cadeaux pour les enfants et la famille ! Par contre les masques poilus de loup-garou et les cornes de petits diables n’avaient pas la côte. Noël a donc battu Halloween par KO. Les restaurants, les bars, les discothèques mais également les autres sites culturels tels les cinémas, théâtres et librairies ont été obligés de mettre la clef sous la porte et cela provoque beaucoup de mécontentement chez les maires des communes.

Depuis le premier confinement chacun avait pris un maximum de précautions sanitaires afin de protéger les clients. Le gouvernement devrait prendre de nouvelles mesures notamment au niveau de la vente de livres et même pour les fleuristes. Les restaurateurs, même s’ils peuvent développer la vente à emporter sont persuadés que 30% à 40% des établissements pourraient fermer définitivement même avant la fin de l’année faute de trésorerie.

Un effort a également été réalisé au niveau des maisons de retraite afin que les résidents puissent recevoir des visites. En début d’année les personnes âgées n’ont pas eu la possibilité d’accueillir des membres de leur famille et cela s’est ressenti sur leur état général.

Le confinement provoque des risques certains sur le plan social. L’angoisse multiple les états anxieux chez ceux qui ont peur de perdre leur emploi. Lors du premier arrêt de l’activité au printemps des dépressions nerveuses ont été déclenchées et la consommation d’alcool a explosé. Maintenant après la guerre sanitaire, c’est la guerre économique qui pourrait s’installer et cela risque de faire mal et même très mal, car les budgets ne sont pas extensibles.

Les sportifs de haut niveau et les enfants peuvent continuer à pratiquer

Le confinement actuel devrait être moins contraignant pour le sport que celui du printemps dernier. Malgré tout, les dégâts seront importants. Les sports d’équipe de niveau professionnel peuvent poursuivre leur activité avec des contraintes sanitaires strictes. En cas de contamination de deux joueurs ou membres de l’encadrement le match sera reporté. C’est ainsi que dans de nombreux pays pour les compétitions arrêtées un ou deux mois avant la fin des « matches retours » la position du championnat lors de la dernière journée avant le confinement a servi de base pour établir le classement final.

Les compétitions ont repris mi-septembre mais seuls mille personnes sont autorisées à prendre place dans les tribunes. C’est ainsi que des matches internationaux de football et de rugby ont été disputés dans le cadre du Stade de France pouvant recevoir plus de 80 000 spectateurs mais qui n’ont accueilli que mille personnes. Les sports amateurs sont à l’arrêt, en revanche les enfants peuvent continuer à pratiquer.

Comme les écoles, les collèges et les lycées sont ouverts, les enfants peuvent participer aux cours d’éducation physique.

Pour les clubs qui vivent essentiellement des cotisations des adhérents cela risque de les mettre en péril, car la moitié des licenciés sont mineurs et de nombreux parents inquiets souhaitent les retenir à la maison. Si le cyclisme a pu maintenir son activité jusqu’à ces derniers jours il n’en est pas de même pour l’athlétisme. En effet les courses sur route ont été supprimées. Les perchistes par contre ont été particulièrement judicieux et les meilleurs spécialistes mondiaux ont pu faire des compétitions à distance dans leur jardin, sous les yeux des caméras de la télévision. Les piscines et les salles privées de sport ne peuvent pas accueillir leurs adhérents. La ligue professionnelle de football ayant signé un contrat avec une firme espagnole qui ne peut payer ses échéances, c’est près de quatre milliards d’euros qui vont manquer aux « pros » et aux amateurs et cela risque d’être compliqué pour le sport en France.

Vivre sous la terreur et l’inquiétude des attentats

Depuis huit ans la France vit dans la terreur. En 2012 trois militaires et quatre civils dont trois enfants sont tués. En 2014 un commissariat de police est attaqué. Trois militaires abattus à Paris lors des attentats du journal Charlie Hebdo et d’un hyper Cacher qui avaient eu aussi provoqués de nombreux morts parmi les journalistes et dessinateurs de presse. En juin 2015 un chef d’entreprise est décapité par l’un de ses employés. En juin 2016 un policier et son épouse sont assassinés sous les yeux de leur fils âgé de trois ans. Le 14 juillet 2016 un « camion fou » fauche et tue 86 innocents venu assister au feu d’artifice de la fête nationale tiré sur la promenade des Anglais à Nice.

Quelques jours après, Jacques Hamel le prêtre de Saint Etienne du Rouvray est égorgé dans son église alors qu’il célébrait la messe. Le groupe des dames d’Anse Royale venues en Normandie pour participer à des activités avec leurs homologues Normandes ont appris à leur arrivée dans la région rouennaise l’horreur de la situation.

En avril 2017 un policier tombe sous les balles d’une kalachnikov alors qu’il était en patrouille sur les Champs Élysées. Et cela n’est pas fini ! Deux étudiantes sont tuées à l’arme blanche en octobre 2017. En mars 2018 une attaque meurtrière fait cinq morts dont le Colonel Arnaud Beltrame qui décède en Héros. Sur le marché de Noël de Strasbourg en période de fête, cinq visiteurs sont abattus. En octobre 2019 dans les locaux de la Police parisienne quatre agents sont tués par un de leurs collègues. Il y a trois semaines Samuel Paty, professeur d’histoire géographie est décapité à la sortie de son collège. Fin octobre ce sont trois malheureux qui décèdent suite à une attaque au couteau.

Jusqu’à quand ces attentats vont provoquer mort et tristesse ? Jean Castex le Premier Ministre français est venu cette semaine à Saint Etienne du Rouvray pour rencontrer l’archevêque de Rouen et Roselyne la sœur de Jacques Hamel qui, quatre ans après se pose toujours la même question : « comment peut-on être si inhumain ? » en pensant à son frère et à toutes ces personnes assassinées de façon sauvage.

Céline Segard honorée par le Consulat des Seychelles au marché du monde à Aumale

En 2011 les Seychelles étaient invitées d’honneur de la Foire Exposition de Dieppe. Caroline Cadot responsable de l’Union Commerciale et artisanale d’Aumale en profitait pour inviter notre archipel à participer, quelques mois plus tard, au marché du monde qu’elle organisait au cours d’une quinzaine commerciale particulièrement animée. Le succès de cette manifestation fût réel. Depuis cette date les Seychelles ont toujours été présentes à ce marché qui attire des nations européennes, africaines et asiatiques. L’artisanat à base de produits locaux comme les tissus, le bois, le cuir et les bambous intéresse le visiteur qui peut aussi découvrir les beautés touristiques et déguster la gastronomie de chaque pays.

Aumale est une ville dynamique qui a souvent accueilli des ministres et des ambassadeurs, mais aussi des sportifs de différentes disciplines, des artistes et des musiciens, danseurs et chanteurs seychellois.

En raison de la pandémie qui règne actuellement les préparatifs furent difficiles mais comme les autorisations préfectorales ont été accordées le Consulat des Seychelles a pu remettre la plaque souvenir représentant les différentes îles de l’archipel à Céline Segard. Cette soignante qui a fait preuve d’un dévouement exemplaire pendant la durée du confinement et sa lutte contre l’épidémie pour les résidents particulièrement touchés a été remarquée non pas uniquement par les malades mais par sa direction et ses collègues de travail. Céline avait déjà été invitée à participer au défilé du 14 juillet sur les Champs Élysées à l’occasion de la fête nationale. Cette distinction rejaillit également sur Virginie Lucot Avril Maire et Vice-Présidente du département de Seine Maritime ainsi que sur le Conseil Municipal. L’union Commerciale et artisanale était représentée par son président Pierre Arnaud Cockenpot.

Il est bon de rappeler qu’en 2016 un groupe d’Aumale le Oranja Show Band un groupe de musique, champion d’Europe et troisième des Championnats du Monde des fanfares a participé au Carnaval du Mahé et a connu beaucoup de succès. Serge Waquez le président de cette fanfare avait tenu à être présent à cette manifestation en l’honneur de Céline Segard. Cette dernière a également été impressionnée par les beaux résultats obtenus par les Seychellois dans leur lutte contre le Covid-19 avec seulement 157 cas positifs depuis le début de la pandémie et surtout zéro décès qui ne sont pas à déplorer. Ces bons résultats doivent permettre aux Seychelles de recevoir à nouveaux des visiteurs étrangers. Au cours de ce marché du Monde ceux qui connaissent nos îles ont été particulièrement interrogés par les candidats au voyage avides d’obtenir de multiples renseignements afin de confirmer à leur entourage que le choix des Seychelles doit permettre de passer d’exceptionnelles vacances dans un futur qu’ils espèrent proche.

Francis Herbet