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Les concours de bras de fer peuvent séduire les Seychellois |17 September 2020

Les concours de bras de fer peuvent séduire les Seychellois

Felicity Passion la multi médaillée aux Jeux des îles de l'Océan Indien et aux Jeux Africains en 2019 qui possède deux bras de fer qui lui ont permis d'accéder au haut niveau de la natation

Depuis l’antiquité le grand public a toujours été attiré par ces personnages mythiques souvent appelés, sans preuves, comme les plus forts du monde. En réalité dans un quartier, une ville ou un pays il existe des individus qui se distinguent de par leur taille, leur poids et leur capacité à se différencier des autres êtres humains souvent admiratifs de performances n’ayant pas parfois de rapport avec le sport de compétition. Porter une pierre très lourde, sans prise n’est pas donné à tout le monde. Les portuaires ont connu cette période où les dockers devaient décharger un bateau contenant uniquement des sacs de cent kilos sur le dos car les grues n’existaient pas. Les chefs d’entreprise payaient leurs employés au nombre de sacs transportés du bateau vers un hangar de stockage. Les ouvriers, très solides, réalisaient chaque jour des exploits … qu’ils allaient « payer » de leur santé et qui aujourd’hui souffrent d’arthrose de la colonne vertébrale et des membres inférieurs. Les déménageurs qui toute la journée manipulent des meubles, des tables et des appareils électro-ménagers très lourds inspirent aussi beaucoup de respect. La médecine du travail a beaucoup aidé ces hommes forts en effectuant des recherches sur le plan technologique et physique. Des grues, des machines de lavage sophistiquées ont amélioré les conditions d’activité de ces courageux qui ont découvert aussi les bienfaits de l’activité physique à base de mouvements de relaxation d’assouplissement et d’étirements indispensables pour envisager de vivre à la fin de leur carrière, une retraite paisible.

 

Aujourd’hui, la santé passe avant tout !

Le plus fort du monde peut être une femme ou un homme qui n’a pas l’impression de pouvoir pratiquer… le sport. Le bucheron qui coupe des arbres à la hache, le terrassier qui creuse des tranchées en maniant pelle et pioche ou la femme employée dans un atelier de textile maniant du matin au soir des ballots de toiles sont de véritables « champions » dans leur activité professionnelle.

Grâce aux règlementations qui protègent dorénavant les employés, ces personnages effectuant un travail que l’on pourrait qualifier « de surhumain » ont vu leur condition s’améliorer grâce à des mesures draconiennes sur le plan de l’intensité de l’activité et de la limitation des horaires. L’accès quotidien au droit du travail instituant les jours de récupération permettant un repos hebdomadaire mérité et l’octroi de vacances annuelles qui sont d’ailleurs passées de quinze à trente jours par an. Ces décisions indispensables ont permis de faire baisser les maladies et accidents professionnels. Le droit à la retraite à partir de 55, 60, 63, ou 65 ans selon les pays a permis d’allonger la période de vie jusqu’à 80, 90 et même cent ans, ce qui paraissait inconcevable il y a encore une cinquantaine d’années.

Pour l’instant tout n’est pas rose. Il existe encore de nombreux pays ou les conditions de travail sont beaucoup trop pénibles et qui n’acceptent pas encore l’idée d’accorder des journées de congés à leurs employés.

Il faut également lutter contre le travail forcé des enfants qui existe encore dans de nombreux pays.

 

Toutes les disciplines sportives produisent leurs champions les plus forts du monde

Les Jeux Olympiques célèbrent tous les quatre ans leurs femmes et hommes les plus forts du monde. La sélection se fait de façon naturelle. En réalité c’est le public qui est, soit présent dans le stade ou devant son téléviseur. Avant la guerre 1914-1918, les « fortiches des fortiches » étaient les lutteurs poids lourds et les haltérophilies qui disputaient d’ailleurs leur compétition en soulevant leur barre à deux bras, mais également à un bras gauche ou droit.

A l’occasion des Jeux Olympiques, il faut signaler l’inégalable Américain Jesse Owens vainqueur du 100m, du 200m, du 4X400m et de la longueur. Les performances réalisées sont impressionnantes 10’’sec3/10 pour le 100m, 20’’sec7/10 pour le 200 m et la longueur avec 8,06 m. Il faut savoir que les pistes étaient en cendrée et que les équipements, notamment les chaussures à pointes étaient très lourdes par rapport à celle d’aujourd’hui. En haltérophilie, nous nous souvenons encore que, chez les poids lourds à Rome en 1960 un ingénieur Russe Youri Vlassov réussissait à mettre à bout de bras une barre de… 200 kg ce qui était considéré comme fabuleux et à peine croyable. Chez les femmes toujours à Rome, Wilma Rudolph la « gazelle noire », fiancée à un certain Cassius Clay qui par la suite allait changer de nom en devenant Mohammed Ali, survolait le 100m en 11’’3/10 le 200m en 24’’ et gagnait le 4X100m avec les États-Unis. Pour les femmes et les hommes les plus forts du monde, il est difficile d’établir un classement précis car les méthodes d’entraînement, le matériel, la médecine du sport et l’alimentation ont beaucoup évolué à travers les âges. La plupart des sportifs de haut niveau sont devenus professionnels. En gagnant leur vie grâce aux résultats obtenus dans les grands championnats, les athlètes peuvent consacrer beaucoup plus de temps à leur entraînement et leur récupération. Le Hollandais Anton Geesink en battant son adversaire local Akio Kaminaga lors des Jeux de Tokyo en 1964 était devenu un véritable Dieu dans un Japon stupéfait de découvrir qu’un Européen ai pu battre l’un des leurs considéré comme le meilleur judoka de leur pays dans ce sport considéré comme une religion dans l’archipel.

A Mexico, Bob Beamon avec un bord de 8,90m en longueur battait le vieux record établi par Jesse Owens avec 8,13 m. Puisque l’on parle de sauts il faut également mettre en évidence les 2m45 du Cubain Javier Sotomayor qui fut auparavant champion Olympique à Mexico, Nadia Comaneci a été pendant plusieurs années la reine de la gymnastique en obtenant la note historique de 10/10 lors des Jeux de Montréal en 1976. La jeune Roumaine a littéralement bouleversé la pratique de son sport pourtant de tradition dans son pays et fût avec Kornelia Ender ( RDA) gagnante en natation du 100m, 200m, 100m papillon et 4X100m quatre nages. En désignant le roi ou la reine du sport sur le plan mondial. Une telle suggestion peut prêter à la contestation mais les spécialistes qui arpentent régulièrement les salles et les stades sont certainement proches de ce pseudo classement.

 

Le bras de fer sportif

La ville de Dieppe en Normandie vient de recevoir un tournoi international de bras de fer. 130 « ferristes » de 14 pays ont participé à ce concours avec catégories de poids et ouvert aux droitiers et aux gauchers. Cette discipline est placée sous l’administration d’une fédération internationale, ce sport est très populaire dans les pays du Caucase et ceux d’Europe de l’Est.

Ce sport n’a aucun rapport avec les concours organisés sur les comptoirs des cafés en buvant une bière. Les athlètes s’entraînent chaque jour et pratiquent beaucoup d’exercices de musculation et d’assouplissement.

Le public intéressé a suivi les matches attentivement « A vos bras…prêts, partez ! » En une seconde, le duel peut être terminé ! Le cri de guerre des deux hommes à peine entendus, les visages grimacent sous la violence de l’effort. L’un des deux concurrents a plié sous la force et la vitesse de son adversaire.

Comme en boxe le vaincu accepte sa défaite. Lorsque le combat dure quelques secondes, cela semble interminable et des gouttes de sueur apparaissent sous la violence de l’affrontement. Lorsque le combat se termine les deux juges prononcent leur décision. Les adversaires s’enlacent et il n’y a jamais de contestation. Pour s’adapter à la taille des athlètes les tables de compétitions sont réglables. Cette discipline est ouverte également aux femmes et le règlement est identique.

Beaucoup de sportifs Seychellois pourraient participer à de telles manifestations. Nous pensons notamment aux haltérophilies, boxeurs, judokas et karatékas. Il existe d’autres disciplines qui produisent de grands champions comme les lanceurs de poids, de disque, du javelot et du marteau. En réalité tous les sports nécessitant de la puissance et de « la force vitesse » devraient trouver leur place dans cette activité. De beaux gabarits chez les femmes et les hommes en volley ou en basket pourraient s’adonner à ces concours de bras de fer qui nécessitent aussi des qualités morales caractérisées par une volonté inébranlable.

 

Francis Herbet

 

 

 

 

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