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Honorant la mémoire de Jocelyn Perreau – Né le 4 juin 1950  à Souillac à l’île Maurice  et décédé le 31 août 2001 aux Seychelles   Racontez-nous Jocelyn |31 August 2021

Honorant la mémoire de Jocelyn Perreau – Né le 4 juin 1950  à Souillac à l’île Maurice  et décédé le 31 août 2001 aux Seychelles     Racontez-nous Jocelyn

Jocelyn Perreau, l’artiste populaire et avant-gardiste

Populaire et avant-gardiste, l’artiste aux influences multiples a marqué tout à la fois le grand public mauricien et seychellois dans les années 80. Jocelyn Perreau, également auteur, compositeur et interprète, nous a quitté exactement 20 ans de cela (le 31 août 2001). Aujourd’hui nous vous racontons Jocelyn Perreau à travers les paroles de son épouse Michol, sa fille Joëlle, son fils Luc et de deux de ses amis musiciens, Patrick Victor et Essay Quatre.

Jocelyn Perreau est né le 4 juin 1950  à Souillac, à l’île Maurice. Il est venu s’installer aux Seychelles en 1973. Ses chansons, écrites en français, anglais et créole, étaient connues non seulement à travers l’Océan Indien, mais également dans plusieurs autres pays. Il toucha la terre seychelloise pour la première fois en 1973 avec d’autres artistes mauriciens tel que Serge Lebrasse.

 

Michol Perreau

Lors de sa tournée en 1973, il se rend à la messe dominicale à Anse Aux Pins et ses yeux se posent sur la jolie Michol. Tout le monde parlait avec les artistes mauriciens, mais Jocelyn n’avait des yeux que pour Michol. « Je viens de le rencontrer, mais à la sortie de l’église il m’a dit ‘to trouvé twa, mo pou marye ar twa’. Je me suis dit que c’était impossible mais nos rencontres se sont multipliées. Après j’étais enceinte de Joëlle et il est parti à Maurice après son spectacle. Je me suis ensuite rendue à Maurice pour rencontrer sa famille ‒ sa maman, sa grand-mère. Nous nous sommes mariés en mai 1974 et Joëlle est née en juin. J’étais de retour aux Seychelles et Jocelyn nous a rejoints en novembre 1974. Au début, nous habitions avec ma maman à Anse Aux Pins et il a commencé à chercher du boulot, qui n’était pas chose facile ! »

Pour rappel, le premier spectacle que Jocelyn avait fait aux Seychelles, il chantait que du blues et des balades. « Il a commencé par jouer avec d’autres groupes de musique et aussi enseignait de la musique. Mais un jour Jocelyn décida qu’il faudrait qu’il change sa stratégie et décida d’avoir son propre groupe, malgré les défis sur son chemin. Il commença à acheter des instruments de musique et aussi de se lancer dans le séga pour la viabilité de son groupe. C’est ainsi qu’il introduit le cabaret show dans les hôtels qui devient un succès immédiat. Jocelyn Perreau devint un nom commun dans les hôtels tels que Reef Hotel, Beau Vallon Bay, Mahé Beach, Fisherman’s Cove et la vie avait pris un nouveau départ. »

Jocelyn avait son spectacle et aussi sa troupe et devait jouer dans chaque hôtel. Avec sa musique, il s’est intégré dans la communauté seychelloise et s’est fait un nom et une réputation nationale. Comme consul de Maurice, Jocelyn a accueilli plusieurs hautes personnalités dans sa maison et a aussi aidé beaucoup de gens de toutes couches de société. Chaque Noël et Nouvel An, la famille accompagnait l’orchestre qui jouait dans les hôpitaux bénévolement. C’était ainsi que Jocelyn et sa famille vivaient !

La vie de mariage était comme chaque couple avec ses hauts et ses bas. « Il était un musicien, alors il y avait beaucoup de défis. Quand je fais une réflexion du passé, je me demande souvent comment j’ai eu le courage de passer par tous ces moments. Nous avons vécu ensemble pendant 27 ans. Comme un mari, il était très attentif et il n’a jamais valorisé les autres au détriment de sa famille. Même son salaire était ramené à la maison. Il m’appelait toujours ‘Mo gate’. Je me souviens toujours, à chaque fois que nous avions une petite dispute, il s’arrangeait pour que toute la famille parte dîner dans un hôtel. »

Jocelyn était un très bon père, raconte Michol. « Les enfants manquaient de rien. Il était tout le temps présent dans la vie de ses deux enfants et il était très discipliné concernant leur éducation. Il m’accompagnait toujours à toutes les réunions d’école. En décembre, il faisait le shopping de pré-rentrée et achetait tout par douzaine – les cahiers, crayons etc. L’éducation était notre première priorité et nous faisions tout notre possible pour bien encadrer nos deux enfants. »

Jocelyn était aussi très spirituel et religieux et c’était aussi un très bon ami pour beaucoup. « Il pouvait donner son cœur aux gens qu’il aimait ! Tous les dimanches, il assistait à la messe dominicale et insistait à ce que les enfants fassent de même. C’était un fervent catholique.  Jocelyn était aussi une personne très positive et sensible.  « C’était une personne très cultivée. Il était à jour avec les affaires du monde. Il se mélangeait avec tout le monde sans préjudice. Deux caractéristiques importantes de Jocelyn étaient sa ponctualité et son extraordinaire respect pour tous ses engagements. Une autre particularité marquante et mémorable est le fait qu’il avait préservé son identité mauricienne. Il parlait toujours le créole avec un accent mauricien tout en vivant en harmonie avec la communauté seychelloise. Jocelyn avait gardé sa nationalité mauricienne jusqu’à ce qu’il soit autorisé à en avoir deux – jusque-là, il payait toujours son permis pour vivre et travailler aux Seychelles. »

Pendant les dernières années de sa vie, Jocelyn malheureusement perd sa vue suite à des complications liées au diabète. Il ne pouvait pas maintenir son orchestre mais a, tout de même, continué avec son cabaret. « Il enregistrait son spectacle en entier et jouait en playback avec les danseurs. Il a dû se rendre en Angleterre pour les opérations des yeux et depuis il fréquentait l’hôpital assez souvent. »

« La semaine où il allait nous quitter, il était fâché contre moi et il voulait être seul et réfléchissait beaucoup dans son coin. Il devait partir à l’hôpital pour son dialyse et souvent c’est l’hôpital qui envoyait un véhicule le chercher mais ce mercredi, Joëlle m’appela pour me dire que ‘Papi veut que tu l’emportes à l’hôpital. » J’ai effectivement tout laissé pour l’emmener. Il est resté à l’hôpital et le jeudi quand nous sommes partis le voir, son visage était transformé. Il rayonnait et souriait. Ses dernières paroles étaient « demen mwa vwar ou mo gate. »

Le vendredi 31 août, à 5 heures du matin, je reçois un appel pour nous informer que Jocelyn avait été transféré aux soins intensifs. J’étais dans un état anormal et ne pouvais pas comprendre qu’il allait nous quitter. J’ai pu informer les membres de la famille à Maurice sur l’état de santé de Jocelyn et commençait à faire des démarches pour que sa sœur puisse venir le voir. Mais c’était déjà trop tard ! Luc m’appelle pour me demander de revenir à l’hôpital mais Jocelyn nous avait déjà quittés ! Je ne sais même plus ce que j’ai ressenti à ce moment précis. Jocelyn nous a quittés à l’âge de 51 ans et je n’avais que 47 ans. »

Après sa mort, ma vie a complètement changé, car j’ai vécu trois ans seule étant donné que les enfants faisaient leurs études à l’étranger. Quand Luc et Joëlle sont revenus, nous avons eu à faire un réajustement. Mais Jocelyn était toujours dans nos pensées. Avec MASA de Maurice, je reçois toujours un peu d’argent avec les chansons de Jocelyn.

Toute émue, Michol conclut notre entretien en disant que Jocelyn a vécu une vie remplie. « Nous avions une bonne vie familiale. La famille était solide ensemble. Les enfants ont hérité beaucoup de lui, de sa bonne nature et de sa joie de vivre. Il a définitivement laissé sa marque dans son monde. »

 

Joëlle Perreau

Nous avons rencontré une Joëlle très émue qui avait accepté de nous parler de son père légendaire, Jocelyn Perreau.

« Pour moi c’est mon histoire ; elle m’est très sensible et émotionnelle. Mon papa était ma vie et était notre constant. Il nous a fait vivre une vie sans tracas. Mon frère et moi n’avons pas connus de difficultés en grandissant. Chaque vacance on visitait un pays et mes parents avaient toujours tous prévus pour nous deux. Luc me disait autrefois, est-ce que tu peux imaginer combien cela les coutaient de nous emmener en vacances ?  Nous étions tout le temps ensemble et nous avons pu visiter tous les continents. Mon papa travaillait sept jours sur sept, mais il nous emmenait avec lui dans les hôtels. Mes parents avaient confiance en nous et nous n’avions pas besoin de mentir ou de cacher des choses d’eux. Papi était aussi très strict concernant notre éducation. »

Moment inoubliable pour Joëlle et Luc était quand leur papa venait avec sa troupe pour jouer pour la fête des enfants. « Nous étions un peu embarrassés mais la population d’Anse Aux Pins se regroupait et venait apprécier et danser sur les chansons de mon père. Même aujourd’hui les habitants d’Anse Aux Pins se remémorent de ces évènements et chaque 1er juin, sur la page Facebook d’Anse Aux Pins from Birth on y partage des souvenirs. Personne ne l’a fait après ! Mon papa avait le cœur à rendre les gens heureux et vivait sa vie avec enthousiasme. Heureusement qu’il l’a fait, car il nous a quitté très tôt. Il nous a montré sa grandeur d’âme tout en s’adaptant dans un nouveau pays sans pour autant perdre sa propre identité. Il était très tolérant, mais franc. »

Joëlle se souvient toujours comment son papa était positivement obsédé par le Christ. « Sa foi était ferme et il la vivait pleinement. Il discutait beaucoup de la religion avec ses amis. Mon canton était rempli de musiciens et il y avait beaucoup d’activités », remémore Joëlle.

« Les dernières paroles de mon père étaient de prier pour lui et je tiens ma promesse. C’était très difficile pour toute la famille mais après, j’avais fait un rêve où mon papa était habillé tout en blanc avec un grand sourire. C’est là que j’ai cessé de pleurer. C’était un moment très difficile pour nous la famille de faire le deuil, car on pouvait entendre Papi, ou du moins ses chansons, presque tous les jours soit à la radio ou à la télé. »

« Pour son enterrement, les musiciens locaux incluant, Essay Quatre, Patrick Victor, Peter Jules, Despilly William et d’autres sont venus chanter pour Jocelyn Perreau. « Il y avait la chorale paroissiale, mais les musiciens ont fait un vrai spectacle et en sortant de l’église ils ont entonné la chanson épique de Papi

« Ma Vie ». C’était très touchant, car toute la fraternité musicale était présente pour son envoi final. Je crois qu’il a contribué immensément dans la musique seychelloise tout en restant l’Artiste qu’il était. Il a su garder son identité et il adorait la culture seychelloise. C’était sa décision, son choix de venir habiter aux Seychelles. Il aimait la créolité et l’esprit authentique des Seychellois. »

« Mon papa était un self-made man et rien ne l’empêchait pour explorer des avenues différentes. Quand il est décédé, toute une autre vie a commencé pour moi. Mon père était tolérant envers non seulement des gens de différentes classes mais aussi envers des personnes avec des physiques différentes. »

« A la mort de mon père, c’était comme-ci j’avais perdu une de mes jambes. Notre famille devait se refaçonner pour pouvoir s’adapter à cette nouvelle réalité. Personnellement, j’ai dû réorienter toute la trajectoire de ma vie… »

Pour Joëlle, la plus grande mémoire de son papa est « il n’y a pas plus vrai que Papi. Il n’y avait pas d’homme plus déterminé, sans méchanceté que lui. Il est un exemple de succès pour des personnes qui veulent rester honnêtes et positives dans la vie. C’est possible d’y arriver en restant intègre !  Notre positivité est souvent prise comme de la naïveté ; mais au contraire, notre attitude est remplie de réflexion et de prière. Papi était une joie de vivre ambulante. Certes, il a aussi commis des fautes, mais il savait comment présenter des excuses sincères. C’était ça Jocelyn Perreau ! C’est quand il est décédé que nous avons réalisé combien il a fait pour les gens autour de lui. Mon seul regret, c’est qu’il n’a pas vécu assez longtemps pour voir l’homme et le père que mon frère Luc est devenu.  Je suis sûre qu’il serait extrêmement fier de Luc. »

Joëlle conclut son récit en disant que de nos jours beaucoup de jeunes artistes copient les anciennes chansons des anciens artistes et en font des tubes. « Pour moi je qualifie cette attitude comme une paresse artistique ! J’ai vécu tous les moments où mon père passait à créer ses chansons et notre famille, qui avons témoigné ces nombreux jours de création, ne donnons pas la permission à n’importe qui à reprendre ses chansons aussi facilement par respect pour l’Artiste qu’il était ! »

 

Luc Nathaniel Jocelyn Perreau

Luc avait 21 ans quand son père est décédé. Il arrive difficilement à croire que 20 ans se sont déjà passés depuis.

« Mon papa a vécu une belle vie, même si nous voulions qu’il soit encore présent avec nous. Il n’a pas perdu de temps quand il était sur terre et a quitté un héritage formidable dans le monde de la musique. Il aimait sa vie avec sa famille, avec ses collègues et amis et il est connu pour être une personne très abordable. C’est ce que j’admire et j’essaie d’en faire le même. J’avais la chance de l’accompagner dans toutes ces activités que ce soit à la banque, au marché etc. Pendant ses derniers mois, je le conduisais partout aussi. Là j’ai témoigné ses interactions et il était une personne admirée par beaucoup. J’essaie d’adopter ses bonnes qualités. »

Mon papa n’était pas parfait et quand j’ai grandi, j’ai mieux compris ses actions et comment il voyait les choses et je fais de mon mieux de ne pas choisir les mauvais exemples. »

Pourquoi il n’a pas entamé le même chemin que son père ? « C’est une question que je dois répondre très souvent. J’aimais jouer à la batterie mais je suis plus passionné à écouter la musique. Et aussi je ne suis pas bon chanteur. Je ne me suis jamais intéressé et il ne m’a jamais forcé aussi. Joëlle par contre est plus artistique que moi. »

A-t-il hérité les manières de son papa ? « Je ne saurais vous dire, mais ma grande fille Zoya a beaucoup de petites ‘manies’ qui ressemblent beaucoup à mon papa. Pourtant, ils ne se sont jamais rencontrés ! Mes enfants apprennent à connaître leur ‘Papi’ à travers les vidéos sur YouTube et les photos », raconte Luc.

Luc était le dernier avec son père à l’hôpital. « Je devais quitter le pays pour mes études dans une semaine et avant de quitter mon père à l’hôpital la veille, il m’avait dit ‘Allez mo garçon. Aurevoir mo garçon’. Le jour de son décès, j’ai eu l’opportunité de fermer ses yeux. Une semaine après j’ai dû quitter la famille pour suivre mes études. Joëlle avait l’habitude de voyager seule tandis que moi c’était la première fois que je devais quitter la famille et c’était très dure. Je crois que Dieu seulement m’a donné la force de faire mes valises et de partir. Une fois sur place, j’avais des amis qui m’ont aidé. Mon épouse, qui était ma petite amie à ce moment, m’a beaucoup aidé et elle m’avait accompagné pour ce trajet. Même ses parents m’ont soutenu dans ces moments difficiles. J’ai eu plusieurs groupes d’amis qui m’ont accompagné mais cela ne m’empêchait pas de pleurer de temps à autres. Je crois sincèrement que mon papa veille sur moi ! »

« Mon plus grand regret c’est qu’il n’a pas pu rencontrer mon épouse et mes enfants. C’est triste pour nous, mais je crois qu’il a eu une vie belle et accomplie. Il a tout fait pour que ces enfants puissent réussir dans la vie. Il m’a toujours soutenu et je le remercie pour une belle vie qu’il m’a offerte. »

Jocelyn Perreau est certes parti trop tôt mais sa mélodie perdurera pour les générations à venir. Il sera toujours dans nos mémoires et il était le James Brown de l'Océan Indien. Il était le fils de Maurice qui tomba amoureux des Seychelles et devint l'un des nôtres.

Jocelyn Perreau merci d’avoir partagé votre joie de vivre avec nous et que votre âme repose en paix !

 

Paroles aux amis de Jocelyn : Essay Quatre et Patrick Victor

Essay Quatre : « Un grand ami / frère s’en est allé »

 

Le musicien et chanteur seychellois Essay Quatre est un des amis proches de Jocelyn Perreau.

« Tous les jours on passait du temps ensemble. On parlait des choses spirituelles et éducationnelles. Il était amoureux de son cabaret Séga. Jocelyn était un homme franc et honnête. Ses chansons avaient des messages positifs et c’est l’homme qui a introduit le cabaret aux Seychelles. 

« Jocelyn aimait raconter des histoires avec un moral et il faisait aussi beaucoup de blagues. Il a été un frère pour moi dans le monde de la musique et j’ai eu la chance de jouer avec lui. Je l’ai vu jouer avec sa troupe sur l’île Thérèse et j’étais émerveillé par son talent et sa capacité de faire danser ses spectateurs. C’était un spectacle ‘First class’ !

« J’étais sous le choc quand j’ai entendu la mort de notre frère Jocelyn. Son enterrement était à l’église d’Anse Aux Pins et plusieurs musiciens sont venus rendre un dernier hommage à cet artiste légendaire. Spirituellement et musicalement, l’enterrement de Jocelyn avait touché plus d’un. La chanson ‘Ma Vie’ résonnait dans l’église et toute sa famille et ses fans étaient émus. »

Essay nous raconte que Jocelyn était un grand support pour lui. « L’artiste Jocelyn Perreau doit être enregistré dans l’histoire des Seychelles, car il a contribué dans diverses façons au développement de la culture aux Seychelles. Son hit ‘vire vire mama ankor pe fer dimoun vire’. Il était spécial, car même étant un Mauricien, il a aidé à promouvoir la chanson seychelloise. Aujourd’hui je suis fier de voir le succès de ses enfants. Franchement, je le remercie pour son accompagnement. »

 

Patrick Victor : « Ce qui m’a marqué c’était sa discipline »

 

« Jocelyn Perreau n’était pas seulement un ami mais aussi mon voisin. Je l’ai connu dans différentes façons. Je le respecte pour son travail qu’il a fait pour approcher le créole Seychellois et le créole Mauricien. Quand j’étais jeune, j’écoutais beaucoup les chansons mauriciennes. Ce qui était fascinant pour moi, c’était d’avoir un artiste mauricien sur notre sol et qui jouait avec nous ! La contribution de Jocelyn était au niveau national, car il chantait dans plusieurs grands évènements.

« Je n’avais pas ma troupe et j’avais la chance de le voir en personne. Ce qui m’a marqué c’était sa discipline. En 2001, il était membre de l’Association des Musiciens et il avait fait un arrangement pour que je le remplace quand il n’était pas disponible. Par respect pour l’artiste, j’ai fait de mon mieux pour la survie de cette association qui était devenue ‘La Musique sans frontières’.

« Jocelyn m’a montré que même si nous avons des différents styles, si nous travaillons en unité, nous pouvons réaliser beaucoup de choses. Ma philosophie personnelle me fait croire que ce type de personnage est tout le temps présent dans ma vie. Leurs forces nous entourent toujours. Mon but est d’organiser une soirée Jocelyn Perreau chaque 12 mars pour célébrer l’indépendance de Maurice. Jocelyn est un exemple comment les artistes apportent l’unité entre les îles et nous devons perdurer dans ce chemin ».

 

 

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