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Archive -Seychelles

Funérailles de Sir James Mancham : A tout Seigneur tout honneur! |13 January 2017

L’ancien président James Mancham a été inhumé hier dans le jardin de State House avec tous les honneurs qu’un pays peut rendre à, comme l’a dit la ministre désignée MacSuzy Mondon dans un témoignage, « un de plus illustres de ses fils ».

Portés par six gardes d’honneurs des Forces de Défense du Peuple Seychellois (SPDF) et au coup de deux rafales de mitraillettes, Monsieur Mancham a été accueillis à sa dernière demeure par sa femme Catherine, ses enfants Richard, Caroline et  Alexander, sa sœur Anne-Marie, les employés de son bureau de Glacis Sur Mer ainsi que d’autres proches de la famille. C’est son ami d’enfance l’Archevêque anglican French Chang-Him,  le Révérend Danny Elizabeth de cette même église ainsi que le Prêtre catholique David Alcindor qui accordèrent au père fondateur de la nation seychelloise sa dernière bénédiction.

Le président Danny Faure était resté à côté de Lady Mancham depuis que le corps de son mari avait quitté la présidence dans l’après-midi, lieu où il avait été exposé pour la dernière fois, avant qu’il soit déposé au cimetière présidentiel au pied de la Montagne du Pavillon.

M. Faure avait été également présent au service funèbre qui se déroula à la Cathédrale de Victoria, tout comme l’ancien président James Michel, le chef de la Cour d’appel Francis MacGregor, la présidente de la cour suprême Mathilda Twomey et d’autres juges, des ministres du gouvernement, des membres de l’Assemblée Nationale, des membres du corps diplomatique, le chef des armées le Brigadier Leopold Payet et d’anciens cadres et sympathisants du Parti Démocratique (DP) que M. Mancham dirigea jusqu'en 2006.

C’est l’Evêque Denis Wiehe qui d’une prière accueillit le corps de M. Mancham dans une Cathédrale archi comble, lieu même où celui qui deviendrait le premier président des Seychelles avait été baptisé il y a 77 ans. Alors que Jean Quatre interprétait ‘Walk with me oh my Lord’ au saxophone, Monseigneur Wiehe demanda que Sir James trouva la paix et la joie dans le Royaume de Dieu. Il décrit l’événement comme un service spécial de prières sincères et un moment de remerciement pour le repos de son âme et pour tout ce qu’il a fait pour le pays.

Suivirent la lecture par l’animateur de télévision Jude Louange du Préambule de la Constitution des Seychelles, écrit en 1993 par l’écrivain… James Mancham et, l’Hymne national des Seychelles interprété par l’Orchestre nationale.

L’Evangile du jour lu par le Diacre Louis Agathine rappela étrangement un discours de M. Mancham en 1998, quand dans un appel rassembleur il promit de ramener ses brebis égarés « au bercail ». La parabole de Jésus à ses disciples qui dit qu’il est le bon berger qui connait ses moutons qu’il faut rassembler comme «un seul troupeau et un seul pasteur » semble être synonyme de l’appel de M. Mancham à la réconciliation et l’unité nationales.

Pour souligner le rôle important que l’ancien président ait joué dans le développement du pays, l’Evêque Denis Wiehe s’est dans son homélie également appuyé sur une parabole. Celle de l’espace vide laissé dans la forêt quand un arbre tombe.

« Maintenant on reconnait le rôle important de Sir James pendant ses derniers 40 ans, spécialement dans sa quête de la réconciliation nationale, le pardon et la paix et aussi dans sa contribution dans l’industrie touristique et la recognition internationale qu’il établit pour le pays. Quand il n’a pas été actif en politique, il est devenu plus populaire », a dit Monseigneur Wiehe.

Il n’a pas hésité à comparer M. Mancham à Martin Luther King et à Nelson Mandela qui dit-il ont agi contrairement à la situation générale du monde et de l’histoire, où il y a plus de pages de guerre que de paix. L’Evêque du Diocèse de Port Victoria a souligné l’importance d’avoir la paix intérieure avant de chercher la réconciliation avec les autres. Demandant au Bon Dieu de nous donner la bénédiction dont nous avons besoin pour aller de l’avant, il a souhaité que Sir James « soit aujourd’hui celui qui nous rassemble».

A la fin de la cérémonie, ‘La Paloma Blanca’, la chanson préférée du flamboyant et bon vivant ‘Jimmy’ ou ‘Ton Jim’ est interprétée en cœur par la chorale dirigée par David André et Georges Payet. Reprise par la foule jusqu'au corbillard qui attend en bas des escaliers menant à l’église, elle éclipse complètement ‘Ce n’est qu’un au revoir’. On a alors compris que, comme l’a dit l’Archevêque Chang-Him, les funérailles de James Richard Marie Mancham a vraiment unifié les Seychelles comme jamais auparavant.

Pour reprendre un fameux proverbe français, notre Seigneur national méritait alors bien son honneur !

 

 

 

 

 

 

 

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