C’est quoi, avoir confiance en soi ? (suite) |01 December 2015

Comment se met-elle en place ? Comment améliorer l’estime de soi ? Peut-on avoir trop confiance en soi ? Quels sont les signes du manque de confiance en soi ?

La confiance en soi se construit depuis notre enfance. L’éducation donnée par nos parents influence notre modèle d’estime de soi. A savoir que la confiance en soi et l’estime de soi sont interdépendants. L’estime de soi est la connaissance de sa valeur. La confiance en soi est reliée à des capacités qui permettent de faire au quotidien.

Alors les parents exemplaires, pour aider l’enfant à construire sa propre confiance en lui ont des points communs : ils élèvent leurs enfants avec amour et respect, leur définissent des règles appropriées et leur communiquent leurs attentes ; ils ne les assaillent pas de contradictions, ne les accablent pas de ridicule, n’utilisent pas l’humiliation ou l’abus physique pour les contrôler, et font preuve de confiance en leurs compétences, leur bonne nature et leur bonne volonté.

Pourtant, certains enfants, issus de milieux instables, peu rassurants et peu aimants, auront un sens très développé de leur valeur qui répondra tout à fait aux critères d’une bonne estime de soi. Ainsi, tout ne se joue pas très tôt et seulement à ce niveau.

Pour améliorer l’estime de soi, cela passe par l’amplification de la conscience de soi. Vous pouvez faire des exercices qui permettent rendre consciente une part de vous inconsciente.  Par exemple, complétez, par écrit ou par oral, les phrases suivantes : « Etre responsable de soi signifie… » , « Si je voulais être plus heureux aujourd’hui, je pourrais… », « Si j’acceptais mes peurs, je serais… » ou « Si j’acceptais mon enthousiasme, je… ». Le cerveau code une nouvelle habitude, par répétition, au bout de 21 jours. Alors, pendant cette période, consacrez quelques minutes par jour à cet exercice.

Surprenant ou pas, avoir trop confiance en soi mène à un autre mode de fonctionnement. Il y a une distinction entre confiance en soi et arrogance. Beaucoup de personnes ne souffrent pas d’un excès de confiance en eux, mais plutôt d’une déformation liée à leur incapacité à reconnaître leur manque de confiance en eux. Accepter les limites de notre réalité est l’une des pièces essentielles pour reconstruire enfin un regard sain sur nous-mêmes.

A propos de regard, si vous le portez sur vous-même ou autour de vous, vous pouvez repérer les signes du manque de confiance en soi. Cela se voit lorsqu’une personne bredouille, ou pâlit, ou rougit... Des signes immédiatement identifiables. Il en existe d’autres, plus subtils, tout aussi révélateurs. Bégaiement, rougissement… l’absence de confiance en soi génère comme une coupure de communication entre le corps et la volonté.

Ainsi, on croit que celui qui manque de confiance en lui le sait, ses émotions ne cessant de le lui signaler. Cela n’est pas toujours vrai. Cette carence intérieure peut nous saper sans que nous en soyons conscients.

D’autres symptômes, peut-être, inattendus : être incapable de choisir, se montrer arrogant ou vaniteux, vouloir raison, éviter l’intimité, des sujets souffrant d’obésité cherchent inconsciemment, par leurs kilos, à se protéger des autres. Les « fashion victims » qui parlent rarement de leurs propres sentiments : ils les jugent banales. Il y a aussi les « people pleasers », qui cherchent sans cesse l’approbation des autres et évitent les conflits… A chacun, donc, de s’interroger et de déceler ces failles qui, lorsqu’elles ne sont pas prises en compte, téléguident nos vies dans un sens peu favorable.