13 contrôles de navires lors de la 42e mission de l’OSIRIS |21 October 2014
Au terme de sa 42e mission dans la zone de l’Océan Indien, le patrouilleur français OSIRIS a fait escale à Port-Louis, Maurice pour livrer son bilan de 20 jours de mission régionale de surveillance des pêches.
Pour cette 42e mission régionale, les inspecteurs embarqués sur le patrouilleur français ont effectué 13 contrôles de navires. Vingt-cinq infractions, portant notamment sur des licences non conformes ou encore des journaux de bord qui ne faisaient pas mention des captures accessoires, ont été mises à jour.
C’était la première patrouille cette année dans le cadre du programme du Plan Régional de Surveillance des Pêches (PRSP) de Smartfish.
L’équipage régional était constitué, pour la première fois, d’inspecteurs des pêches du Kenya et de la Tanzanie aux côtés de ceux de la France/Réunion, de Madagascar et des Seychelles.
En rejoignant cette unité de coordination régionale de la COI, les pays peuvent couvrir une zone de surveillance plus vaste, ce qui renforce le système régional de lutte contre la pêche illégale.
Lors de la cérémonie pour accueillir l’Osiris, à Port-Louis, M. Jean Claude de l’Estrac, secrétaire général de la COI, s’est félicité de la poursuite de la mobilisation régionale contre la pêche illégale.
« Ces patrouilles participent à la sécurisation de nos océans, notre première richesse partagée, et soutiennent ainsi une des filières de croissance, d'emplois et de sécurité alimentaire pour l’ensemble de nos pays », a-t-il souligné.
Il a aussi fait remarquer gue la pêche illégale a augmenté au cours des 20 dernières années et que selon le rapport mondial de la FAO (2014) il y a entre 11 à 26 million de tonnes de poissons pêché illégalement par an pour une valeur de 10 à 23 milliards de dollars.
Pour sa part, l’Ambassadeur Aldo Dell’Ariccia, qui est à la tête de la délégation de l’Union Européenne (UE) à Maurice, a remercié la COI pour l’invitation et a souligné l’engagement de l’UE qui continue d’apporter son appui aux Etats de la région dans la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN).
« L’Union Européenne qui est le premier importateur mondial des produits de la pêche se doit de s’assurer que les produits qui y sont commercialisés ne proviennent pas de la pêche INN. C’est pour cette raison que tous les Etats membres de la COI ont manifesté en 2007, lors de la signature à Mahe, aux Seychelles, de la déclaration interministérielle de lutte contre la pêche INN, assortie d’un plan d’action régionale sous l’égide de la COI », a dit M. Dell’Ariccia.
La France/Réunion qui est non éligible au fonds européen de développement (FED), participe activement à cette mobilisation régionale grâce au fonds européen de développement régional (FEDER) à hauteur de 57 8000 euros pour une période d’un an.
Pour sa part, l’Ambassadeur de France à Maurice, M. Laurent Garnier, a précisé que l’OSIRIS est un des plus grands contributeurs à l’effort de patrouille.
« L’OSIRIS participe depuis 2007 au PRSP et patrouille dans l’ensemble des eaux sous juridiction des pays de la COI. Ce patrouilleur a, à lui seul, réalisé un tiers des missions régionales, soit 14 missions pour 345 jours de mer, et permis l’embarquement à son bord de 102 inspecteurs des pays de la COI, du Kenya, du Mozambique et de la Tanzanie », a déclaré M. Garnier.
M. Daroomalingum Mauree, le directeur des pêches à Maurice, a précisé que son pays attache beaucoup d’importance à ces patrouilles parce qu’il possède la zone exclusive la plus vaste dans la région, ce qui est difficile à surveiller. Il a remercié l’Union Européenne pour le financement des patrouilles régionales.
Sous la direction de M. Eric Mostert, le chef du service de surveillance des pêches au Centre Régional Opération de Surveillance et de Sauvetage (CROSS) de la Reunion, les invités ont fait une tournée à bord de l’OSIRIS.
Selon le Seychellois Jude Talma, le directeur technique du Programme Régional de Surveillance des Pêches (PRSP) de Smartfish, la COI dispose d’une somme d’1,8 millions d’euros pour les pays membres – Seychelles, Maurice, Madagascar, Comores – plus le Kenya et la Tanzanie, pour leur programmes de surveillance de pêches illégales pour les années 2014 à 2017.
Il a ajouté que la deuxième patrouille régionale pour cette année est prévue pour novembre 2014 avec la participation du navire Maya Dugong des Seychelles et Antsantsa de Madagascar.
C’est le PRSP qui coordonne tous les opérations de surveillance des pêches ainsi qu’un centre régional de vérification des navires (Vessel Monitoring System. Les missions régionales de surveillance des pêches ont été mises en place depuis 2007.